Le ministre de la coopération allemande, Gerd Müller, en visite de travail au Togo depuis dimanche 13 juin, a été reçu le lundi 14 juin par le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé au Palais de la Présidence. Les deux personnalités ont discuté des questions économiques et des réformes opérées par le Togo ces dernières années. Elles ont aussi passé en revue les différents axes de la coopération germano-togolaise ainsi que ses perspectives futures
L es échanges autour de ces questions bilatérales ont débouché sur la signature d’une déclaration d’intention conjointe de partenariat pour les réformes, dotées d’une enveloppe de 142 millions d’euros. Cet accord va porter essentiellement sur l’amélioration au Togo, des conditions pour les investissements privés, l’agro-industrie et l’énergie. « Ce nouveau partenariat témoigne du dynamisme de la coopération bilatérale et constitue un soutien important à la transformation structurelle de notre économie conformément à la feuille de route gouvernementale Togo 2025», a souligné le chef de l’Etat.
Il a été également question d’aborder les enjeux relatifs à la crise sanitaire, un sujet sur lequel Berlin a été très actif aux côtés de Lomé. Le ministre allemand s’est ensuite rendu à l’Institut national d’hygiène (fondé en 1967 par l’Etat et la coopération allemande), où il a offert au nom de son pays, des équipements (respirateurs et
oxymètres) destinés aux centres hospitaliers régionaux et universitaires (CHR et CHU). « Vous n’êtes pas seuls dans la lutte contre la Covid, nous sommes prêts à vous soutenir », a-t-il affirmé au ministre de la santé, Moustafa Mijiyawa qui a réceptionné le don. Le gouvernement fédéral allemand a fortement appuyé le Togo depuis le début de la pandémie. Cette visite de l’officiel intervient alors même que l’agence de coopération (GIZ) a remis cette semaine, des équipements (tricycles, motopompes, broyeurs électriques balances électroniques) d’une valeur globale de 100 millions de FCFA à des coopératives agricoles. Il y a juste trois mois, le chef de la diplomatie togolaise, Robert Dussey, avait lui aussi effectué une visite officielle en terre allemande. Sa visite a été une occasion pour les deux pays de s’accorder sur de nombreux dossiers.
LE PREMIER MINISTRE TOGOLAIS ET LE MINISTRE ALLEMAND LANCENT LES TRAVAUX DU CENTRE DE
LA FORMATION DE LA PIA
Inaugurée il y a plus d’une semaine, la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA) devrait accueillir très prochainement son premier centre de formation. Le coup d’envoi des travaux de cet institut a été donné le lundi 14 juin 2021 à Adetikope (20 Km au nord de Lomé), lors d’une cérémonie symbolique de pose de première pierre effectuée par le Premier ministre, Mme Victoire TomégahDogbé et le ministre allemand de la coopération, Gerd Müller, en visite de travail au Togo.
Prévue pour être bâti sur une superficie de 1 hectare, l’infrastructure, fruit d’un partenariat public-privé devrait participer à la formation du personnel de la plateforme, et autres apprenants, afin de permettre à la PIA de disposer d’une main d’œuvre qualifiée. Dans le détail, il s’agira d’offrir huit formations professionnelles dans trois domaines différents : la transformation des produits agricoles, l’industrie et la construction. Le futur centre devrait par ailleurs accueillir plus de 300 apprenants par
cycle de formation. A l’instar des partenaires internationaux du Togo qui ont adhéré au projet de la PIA, le ministre allemand, qui a pris part à la pose de la première pierre, s’est engagé à trouver des partenaires en Europe et surtout en Allemagne, prêts à y investir. La cheffe du Gouvernement a, quant à elle, « salué l’intérêt porté par l’Allemagne à ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle politique industrielle du gouvernement axée sur la transformation locale des ressources agricoles et naturelles ». La PIA a nécessité un investissement de plus de 130 milliards de FCFA (soit 200 millions d’euros) entièrement mobilisé par Arise IIP. Ce dernier en détient 65% des parts contre 35% pour l’Etat togolais. Elle compte créer au moins 30.000 emplois, dès les premières années.