Le Togo a récemment obtenu un prêt de 40 milliards FCFA de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) pour faire face aux urgences du secteur énergétique, notamment les factures d’électricité impayées. Cette annonce a été faite à l’issue de la 145ᵉ réunion du Conseil d’administration de la BOAD, qui s’est tenue à Lomé, le mercredi 26 mars 2025.
Ce soutien financier a pour objectif d’assurer la continuité de l’approvisionnement en électricité dans un contexte régional marqué par des perturbations, notamment en provenance du Nigeria. Ce financement est crucial pour permettre à la Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET), principal opérateur du secteur, de faire face à ses obligations financières, alors que l’entreprise lutte depuis plusieurs années contre des difficultés financières importantes.
Il est important de noter que ce soutien n’est pas une première. En 2020, la BOAD avait déjà octroyé un prêt de 25 milliards FCFA à la CEET dans des conditions similaires. Ce financement faisait partie des efforts pour stabiliser financièrement la société et lui permettre de poursuivre ses missions essentielles.

Parallèlement, des réformes structurelles ont été engagées au sein de la CEET, visant à assainir ses finances, améliorer la gouvernance du secteur et atteindre l’objectif de couverture universelle en électricité d’ici 2030.
D’après les données de 2022, la CEET dépendait à 52,27 % de l’électricité importée, principalement du Ghana et du Nigeria, tandis que 47,73 % provenaient de sources locales, telles que la centrale thermique de Lomé (ContourGlobal), Kekeli Efficient Power, AMEA Solar et la CEB (Nangbéto). Ces chiffres montrent clairement la nécessité pour le Togo de diversifier ses sources d’approvisionnement en électricité pour assurer la résilience à long terme de son secteur énergétique.
Par César S.