Le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé a participé aux côtés de ses pairs de la Côte d’Ivoire, du Rwanda, d’Afrique du Sud, de la Guinée, du Sénégal, d’Egypte, de la Tunisie, du Bénin,du Ghana et du Premier ministre d’Ethiopie, au sommet «G20 Compact with Africa» (CwA) le mardi 30 octobre à Berlin. Une journée de discussion dédiée à la promotion de l’investissement privé en Afrique pour accélérer la croissance.
A ce sommet, le président Faure Gnassingbé a plaidé pour davantage de partenariats privés en Afrique appelant les investisseurs à «Oser les investissements sur le continent».
Il a mis en avant le potentiel offert par le Togo dans les secteurs de la logistique, de la transformation agricole et industrielle.
Les travaux du sommet ouvert par la Chancelière allemande, Angela Merkel se sont achevés en fin de journée. Elle a souligné que le continent africain offrait «un formidable potentiel de croissance» et a invité les entreprises allemandes et internationales à investir davantage en Afrique, à côté de l’aide publique apportée par les Etats développés.
Le président Faure Gnassingbé a pris la parole à la mi-journée pour exposer les ambitions de son pays en matière de développement. Ambitions contenues dans un document remis aux participants.
Les piliers de la croissance sont contenus dans le plan national de développement (PND). Le Togo veut devenir un hub logistique et un pôle de transformation agricole, manufacturiers et d’industries extractives de premier plan. Les investisseurs privés sont les bienvenus.
Le CwA veut accroître l’attractivité de l’investissement privé grâce à une amélioration substantielle des cadres macroéconomique, commercial et financier.
Douze pays africains adhèrent à l’initiative parmi lesquels le Togo, ainsi que des organisations internationales et des partenaires bilatéraux du G20.
L’ambition de cette conférence est de mobiliser les investisseurs privés autour de projets structurants. Et les autorités togolaises estiment pouvoir proposer une offre séduisante compte tenu des atouts géographiques du pays, de la stabilité et de la qualité de la main d’œuvre.
Les investisseurs étrangers viendront à condition de bénéficier également d’une fiscalité attractive. Le Togo dispose depuis des dizaines d’années d’une zone franche de réexportation qui pourrait constituer un véhicule performant.
Le chef de l’Etat togolais a tenté d’être le plus convaincant possible dans un contexte de vive concurrence régionale.
Des pays comme le Bénin, le Ghana ou la Côte d’Ivoire ont des projets similaires. Convaincu de la fiabilité de ces projets, la Chancelière Angela Merkel n’a pas hésité à soutenir les pays africains adhérant à cette initiative par la création d’un fonds d’investissement.
UN MILLIARD D’EUROS POUR BOOSTER L’INVESTISSEMENT PRIVÉ
Angela Merkel a annoncé le mardi 30 octobre la création d’un fonds de 1 milliard d’euros censé favoriser les investissements de petites et moyennes entreprises (PME) allemandes et européennes en Afrique, au moment où l’Allemagne cherche à réduire le flux de migrants de ce continent vers l’Europe.
Ce fonds offrira aussi des fonds propres pour les PME africaines. «Ensemble, nous voulons envoyer aujourd’hui un signal clair : la volonté d’avoir un voisinage bon et profitable entre l’Afrique et l’Europe», a déclaré la Chancelière.
« Pendant de nombreuses années, nous avons été très concentrés sur l’Asie, je pense qu’à l’avenir le regard doit davantage se tourner vers l’Afrique », a-t-elle poursuivi.
Le président Faure Gnassingbé arrivé en Allemagne le lundi 29 octobre a poursuivi le mercredi 31 octobre son séjour berlinois par des rencontres avec les milieux d’affaires.
– Un Petit-déjeuner avec des chefs d’entreprises allemandes. Au cours de cette rencontre à bâtons rompus, les opérateurs économiques allemands ont échangé, non seulement avec le chef de l’Etat mais également avec leurs homologues togolais du secteur privé. Les opportunités d’investissement au Togo en droite ligne avec le Plan national de développement ont été au cœur de leurs échanges.
La matinée s’est poursuivie avec des audiences accordées au groupe Heidelberg Cement, déjà présent au Togo dans le domaine de la cimenterie; au PDG Afrique de Volkswagen, Thomas Schaeffer qui « a réitéré au chef de l’État l’engagement de son groupe à soutenir le Togo et à renforcer la coopération entre Volkswagen, et le Togo ».
Le chef de l’Etat a également reçu en audience, M. Ohoven, président de la Fédération allemande des PME/PMI. Cette fédération joue un rôle central dans la formation et l’employabilité. A sa sortie d’audience, M. Ohoven a déclaré « vouloir accompagner le Togo dans le domaine de la formation, de la création d’emplois. Il a souligné l’importance que peuvent avoir les PME et PMI dans la transformation du pays et manifesté la volonté de sa fédération à soutenir le pays dans son processus de transformation ».
Ce dernier jour de la visite du chef de l’Etat en Allemagne, 1er Novembre 2018 était consacré principalement à la Table ronde à laquelle la délégation togolaise a convié les patrons d’entreprises allemandes. Près de 30 Chief Executive Officer-CEO-(directeurs généraux) ont participé à cette table ronde au cours de laquelle, les opportunités d’affaires dans les domaines de l’énergie, des infrastructures, d’adduction d’eau potable et de formation ont été largement abordées.
VISITE DE L’USINE DE TURBINES A GAZ DE SIEMENS.
Accueilli par M. André Bouffioux, CEO Siemens Afrique de l’Ouest, le chef de l’Etat togolais a, dans un premier temps, eu un entretien avec l’équipe dirigeante de l’entreprise, avant de visiter les installations et les différents points de productions de Siemens, accompagné des opérateurs économiques togolais.
Le Président directeur général du groupe Siemens a salué « la vision du président de la République pour le développement du Togo et assuré le chef de l’État du soutien de son institution dans le domaine de l’énergie et de la numérisation ».
« G20 Compact with Africa », est initiative lancée en 2017 par l’Allemagne lors de sa présidence du G20. Elle a pour objectif de promouvoir les investissements privés en Afrique qui devront, à terme, se substituer à l’aide publique au développement. Douze pays africains, dont le Togo, ont rejoint l’initiative. Il s’agit du Bénin, Côte d’Ivoire, Egypte, Ethiopie, Ghana, Guinée, Maroc, Rwanda, Sénégal, Tunisie, Togo et du Burkina Faso.