Le ministre en charge du Travail et du Dialogue social, Gilbert Bawara a lancé, le vendredi 17 juin à Lomé, les souscriptions à l’opération d’ouverture et d’augmentation du capital de la Société de gestion hospitalière (SOGEHP) de l’hôpital de « référence » Saint Pérégrin, aujourd’hui devenu Dogta Lafiè, qui signifie la santé en Moba et Nawda, langues parlées au nord du Togo.
Par cette souscription, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), promoteur du projet et investisseur pour le bâtiment et les équipements, offre l’opportunité aux investisseurs intéressés à s’associer à elle. L’objectif étant de capitaliser la société qui gère l’hôpital Dogta Lafiè à hauteur de 25,010 milliards de F CFA, afin de constituer les fonds propres nécessaires à l’exploitation de ce projet.
La rencontre a également été l’occasion pour la CNSS de présenter aux potentiels actionnaires la stratégie décidée pour doter la SOGEHP d’un capital social adéquat par apports en nature et en numéraire. Elle permettra à la SOGEHP d’ouvrir son capital et de diversifier son actionnariat par la détention de 49,975 % de son capital, soit 10.000 actions à d’autres investisseurs. Le prix de vente d’une action est de 1.500.000 FCFA avec un minimum de souscription de 50 actions. Pour cette opération, la SOGEHP a donné mandat à la Société de gestion et d’intermédiation (SGI Togo) pour la structuration et la recherche des investisseurs.
Pour le ministre Bawara, la gouvernance participative et la quête permanente d’une meilleure efficacité appelle à une coopération gagnant-gagnant. C’est dans cette optique, poursuit-il, que les dirigeants de la SOGEHP ont opté pour une ouverture du capital aux autres partenaires et opérateurs économiques, afin de se doter de moyens adéquats pour répondre aux ambitions et objectifs assignés à l’hôpital Dogta Lafiè. « En adhérant à ce financement participatif, vous contribuerez à assurer l’équipement de l’hôpital avec un plateau technique ultra moderne et à le doter d’un personnel soignant hautement qualifié. Cette opération permettra également de renforcer la contribution du secteur privé non seulement au dynamisme économique du Togo, mais aussi au positionnement de Lomé comme destination de choix en matière de tourisme médical dans notre sous-région », a indiqué le ministre. Il a ajouté par la même occasion que les investisseurs répondront à leurs vocations et responsabilités sociétales en contribuant au bien-être des populations togolaises. Selon M. Bawara « investir dans la santé sous forme de souscription d’actions, c’est aussi une belle stratégie de diversification et de sécurisation des placements, avec des perspectives de rentabilité confortables ».
15 MILLIARDS FCFA RECHERCHES, VIA DES PLACEMENTS PRIVES
Concrètement, 10 000 actions, au coût unitaire de 1,5 million FCFA, sont mises en vente afin de mobiliser un total de 15 milliards. Les ressources une fois levées s’ajouteront aux 10 milliards d’apports de la CNSS et aux 10 millions FCFA de capital social de base la SOGEHP. « C’est un placement privé qui a été préconisé pour cette opération et il y a un minimum de souscriptions de 50 actions qui a été défini, ce qui ferait un minimum de 75 millions FCFA par investisseur », explique la SGI qui précise que « les souscriptions sont réservées aux personnes physiques ou morales quel que soient le lieu de résidence ».
AMELIORER L’OFFRE DE SERVICES DE SANTE ET REDUIRE LES EVACUATIONS SANITAIRES
L’infrastructure une fois opérationnelle devrait « desservir une frange importante de la population et drainer du fait de sa tarification avantageuse et de son offre de soins, une population nouvelle qui précédemment ne s’adressait pas aux hôpitaux ». Selon le directeur général de la CNSS, Ingrid Awade.Près de 600 salariés devraient y évoluer, notamment des spécialistes de forces armées togolaises.