L’exécutif togolais veut renforcer ses liens avec le secteur privé afin qu’ils puissent ensemble mieux contribuer au développement socio-économique et inclusif du pays. Un vœu qui s’est concrétisé à travers la première édition de la Journée nationale du partenariat public-privé.
Cette journée a été pensée par le Comité de concertation Etat-secteur privé pour servir d’espace d’écoute et d’échanges entre le gouvernement et l’ensemble des opérateurs économiques installés au Togo. Mardi dernier à Lomé, c’était l’occasion pour les représentants du gouvernement, les organisations patronales et consulaires (CNP, AGET, CCI) et l’ensemble des opérateurs économiques, d’échanger sous le thème « secteur privé, moteur de la transformation de l’économie togolaise ».
Il faut dire que l’évènement a tenu toutes ses promesses, avec 4 panels animés : transformation de l’économie nationale, quel partenariat ; problématique de financement de la TPME, dispositif institutionnel, performances et contraintes ; marche vers la ZLECAF, les entreprises sont-elles prêtes ? Et la transformation structurelle du secteur agricole du Togo, défis et perspectives.
Dans son discours, le ministre de l’économie et des finances a souligné le rôle prépondérant que joue le secteur privé dans l’économie togolaise tout en rappelant que l’organisation de la journée nationale traduit l’ambition des autorités à mettre en place un cadre structuré de concertation pour un dialogue productif et fécond : « le secteur privé joue un rôle moteur de la transformation structurelle de l’économie (…) la Feuille de route gouvernementale repose en grande partie sur la mobilisation et l’engagement du secteur privé à porter et à financer une bonne partie des projets prioritaires qui y sont inscrits. Soit environs 50% (…) Par ailleurs, pour faire du Togo le pays où il est le plus facile de faire des affaires et une terre d’accueil, de prospérité et de sécurité pour le secteur privé et les investisseurs, le gouvernement met en œuvre une dynamique courageuse de réformes. »
Justement, les échanges ont aussi été consacrés, notamment, à la Feuille de route gouvernementale 2025 et aux réformes engagées pour améliorer le climat des affaires.
Des réformes qui ont permis d’augmenter les flux des investissements directs étrangers qui atteignent près de 230 millions de Dollars en 2022. De même, le marché du travail est caractérisé par la prépondérance du secteur privé absorbant près de 96,8% des emplois en 2020.
CONSOLIDER LES ACQUIS
Au Togo où l’exécutif mise énormément sur la mobilisation et l’engagement du secteur privé à porter et à financer près de la moitié des projets prioritaires inscrits dans la feuille de route quinquennale, l’ambition est de capitaliser les nombreux acquis obtenus au cours des dernières années, en dépit des multiples crises.
A titre d’illustration, les investissements privés ont progressé de 4,5% en moyenne au cours des cinq dernières années pour atteindre plus de 20% du PIB en 2022, tandis que les flux d’investissements directs étrangers ont de nouveau bondi, atteignant près de 230 millions $ en 2022. « Il nous faut collectivement trouver le moyen d’accroître l’impact de nos entreprises afin d’en faire le véritable moteur de la transformation structurelle de notre économie », a insisté Sani Yaya, appelant à plus de réflexion et d’implication de chaque part.
A l’issue de cette première édition, les différents acteurs se sont engagés à plus d’initiatives. Du reste, des synthèses, issues des analyses et propositions de solutions émises lors des discussions ont été recueillies, et devront servir de base de réflexion et d’actions pour le renforcement du dialogue public-privé.