L’Institut national de formation agricole de Tové (INFA de Tové) et l’Institut des Sciences Technologiques, Économiques et Administratives (FORMATEC), bénéficieront chacun un montant 2 milliards FCFA (3 millions €) de l’Allemagne et de l’Union africaine (UA).
Ces fonds seront mis à la disposition des ayants droits par l’intermédiaire de la Banque de développement allemande, dans le cadre du mécanisme d’appui de la Société d’Investissement France Active (SIFA), promu par l’agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD). Le mercredi 18 mai, cet appui financier a fait l’objet d’une signature de convention intervenue entre les deux instituts togolaises d’enseignement et les ministères chargés de l’Agriculture et de l’Enseignement technique, au cabinet du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement rural à Lomé.
A l’INFA de Tové, ces fonds serviront notamment à la direction de l’institut se doter d’infrastructures et d’équipements de recherche, en vue de renforcer la formation des femmes et des couches défavorisées. « Ce fonds dont nous venons de bénéficier, va nous appuyer dans le développement de nos infrastructures. Nous allons construire une cité de jeunes filles de 88 places, dans le cadre de l’initiative destinée à former les jeunes, les femmes et les groupes vulnérables », a indiqué Soedji Kokouvi, directeur général de l’INFA de Tové. Nous allons aussi nous doter, poursuit le directeur, d’une médiathèque, d’un complexe agro-alimentaire, d’une unité de traitement des déchets pour la protection de l’environnement, ainsi que de matériel et équipements, en l’occurrence des tracteurs.
S’agissant de l’Institut FORMATEC, ces ressources seront orientées vers la construction de nouvelles infrastructures de recherche, notamment d’un laboratoire de référence et d’un centre de formation en énergies renouvelables pour 1000 bénéficiaires. Le Togo a rejoint l’initiative SIFA en 2018, en tant que l’un des huit pays pilotes africains.
SIFA a été initiée par l’Union africaine avec le soutien du gouvernement allemand dans l’objectif d’améliorer les perspectives d’emploi des jeunes en Afrique. A présent, SIFA compte huit pays participants : Le Cameroun, l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Nigéria, l’Afrique du Sud, le Togo et la Tunisie. SIFA finance des projets de développement des compétences dans plusieurs pays africains. Les projets devront contribuer au développement des compétences des jeunes adaptées aux besoins du marché de l’emploi.
La SIFA investit dans quatre types d’entreprises : Les grandes structures d’insertion ou les entreprises adaptées qui emploient des centaines de personnes en situation de handicap ou très éloignées de l’emploi. Les coopératives qui inventent ou réinventent les circuits courts et le bio, qui tissent du lien social dans leur territoire ou les quartiers. Le monde associatif petit et moyen mais aussi des grandes associations « historiques » comme l’UCPA dans les loisirs sportifs ou Léo Lagrange dans l’éducation populaire. Les entreprises sociales qui forment les décrocheurs scolaires au code informatique, qui aident les salariés à se mobiliser pour reprendre et sauver leur entreprise, etc.