Le Togo vient de bénéficier de l’appui de la France à travers son Agence de Développement (AFD) pour mener des travaux de protection de la côte, sur le tronçon Gbodjomé-Agbodrafo, long d’environ 8 km. Les deux partenaires ont signé vendredi 08 septembre à Lomé, l’accord de financement d’un montant de 35 millions d’euros soit 22,9 milliards de FCFA.
Il s’agit d’un prêt bonifié qui vient compléter le projet Waca-Resip Togo mise en œuvre par la Banque Mondiale.
Ce financement de l’AFD va contribuer à l’ensemble des composantes du projet WACA ResIP au Togo, en dehors de la composante 1 exclusivement financée par la Banque Mondiale (BM) et qui prend en compte l’intégration régionale. Les 23 milliards permettront de financer l’extension du projet au segment de côte entre les villages de Gbodjomé et Agbodrafo, à travers la construction de 18 épis et le rechargement des casiers et les impacts additionnels, contre de lutte, les inondations, de la restauration des terres et des mangroves. Ce montant devra permettre également au renforcement des capacités des acteurs intervenant dans le domaine de la gestion côtière au Togo à travers des formations, la fourniture d’équipements, la réalisation d’études stratégiques sur la protection côtière et l’aménagement du littoral.
Cette contribution de l’AFD va aussi soutenir la mise en place d’un système d’alerte précoce et de l’observatoire national cotier, ainsi que la recherche scientifique sur le milieu marin et le littoral, tout en prenant en compte la réalisation des études complémentaires en lien avec les objectifs du projet. Elle donne l’occasion d’étendre les appuis apportés au projet WACA, pour réaliser ses sous projets communautaires et les activités génératrices de revenus. La contribution de l’AFD ciblera, en particulier, la mise en place de Solutions Fondées sur la Nature (SEN) du type végétalisation des plages, la préservation ou régénération de mangroves, la restauration des terres dégradées, le reboisement etc ainsi que des actions de concertations locales pour promouvoir l’implication de l’ensemble des acteurs dans les décisions d’usage des différents espaces côtiers. Avec cette enveloppe financière, l’Unité de Gestion de Projet (UGP) ainsi que les actions de communication et de sensibilisation seront également renforcées.
Selon le ministre de l’économie et des finances Sani Yaya, la protection côtière est une grande priorité pour le gouvernement et le financement de l’AFD viendra soutenir la mise en place d’un système d’alerte précoce et de l’Observatoire national côtier.
“Tous les habitants de la planète sont bénéficiaires de la protection côtière. C’est un programme intégré qui ne concerne pas seulement le Togo mais un nombre de pays de l’Afrique de l’ouest qui partagent les mêmes préoccupations et les mêmes défis. Lomé est en dessous du niveau de la mer, si on ne protège pas la côte c’est tout Lomé qui sera confronté à ce défi c’est pour cela que le gouvernement a fait de ce projet une priorité », a expliqué l’autorité.
Pour sa part, l’ambassadeur de France au Togo, Augustin Favereau, a souligné que les résultats concrets attendus du Projet WACA restent la réalisation des travaux additionnels entre Aného et Gbodjomé, la consolidation ou création de 2300 emplois directs à temps plein, l’appui à 5000 personnes des zones côtières par des activités d’amélioration des moyens de subsistance, la restauration de 300 hectares de terres et de mangroves et le reboisement d’environ 300 hectares.
Pour rappel, le projet Waca-Resip Togo compte améliorer les moyens de subsistance de 5000 personnes des zones côtières.