Le Président de la République du Togo, Faure Gnassingbé et son homologue ghanéen Nana Akufo-Addo ont inauguré vendredi 26 octobre 2018, le poste de contrôle juxtaposé (PCJ) de Noépé-Akanu à la frontière entre leurs deux pays à 28 kilomètres au nord-ouest de Lomé dans la préfecture de l’Avé.
La construction des PCJ est une initiative des Commissions de la Cedeao et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
L’inauguration s’est déroulée en présence du président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), Jean-Claude Kassi Brou, du Commissaire chargé des Infrastructures de ladite Commission, Pathé Gueye, du représentant de l’Union européenne (UE), et des autorités politico-administratives du Togo et du Ghana.
La construction du poste de contrôle juxtaposé de Noèpé-Akanu a bénéficié d’un appui financier de l’Union européenne (UE) à hauteur de 13. 605. 430 €. Elle s’inscrit dans le cadre du Programme régional de facilitation des transports adopté par la 26ème Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO tenue à Dakar, au Sénégal, en 2003.
L’Office Togolais des Recettes (OTR) et le Ghana Revenue Authority (GRA) sont les bénéficiaires de ce poste de contrôle destiné à promouvoir la gestion intégrée des frontières et l’interconnectivité des systèmes douaniers.
Le programme de construction de poste de contrôle vise la réduction de la pauvreté, l’amélioration des services de transports régionaux, la réduction des coûts de transport et de transaction, la promotion du commerce interrégional et intra-régional, la facilitation du mouvement des personnes, des biens et des services ainsi que la promotion de l’intégration ouest-africaine.
Le PCJ va contribuer à la facilitation des formalités aux frontières entre le Togo et le Ghana dans le contexte du protocole régional relatif à la libre circulation des personnes et des biens qui constitue le socle de l’intégration régionale.
Particulièrement ce poste se situe sur le corridor Abidjan-Lagos qui représente 70% de l’ensemble du commerce en transit de la sous-région. Ce corridor fait également partie intégrante du réseau routier transafricain.
A travers la mise en œuvre des postes de contrôle juxtaposés, la CEDEAO entend assurer une meilleure facilitation du commerce grâce à la combinaison des activités de dédouanement au même endroit en vue de réaliser des économies d’échelle, simplifier les procédures douanières, accroître la coopération et la coordination des contrôles, encourager le partage de données et de renseignements, ainsi que de renforcer la lutte contre les fraudes.
Cela entraîne également une efficacité accrue des contrôles transfrontaliers grâce à un meilleur partage de données, d’opérations conjointes et d’initiatives de gestion des risques.
CARACTÉRISTIQUES DU PCJ DE NOEPE-AKANU
Le PCJ de Noèpé-Akanu est subdivisé en zones pour les opérations de transport de véhicules commerciaux et de passagers, de manutention et du fret de marchandises (douanes), du transit et d’inspection du bétail.
Sur ce site de 17 hectares, deux grands immeubles, de nouvelles aires de stationnement sur place en béton, de réseau routier, de chaussées rigides, de pavés autobloquants et de passages piétons, tout comme de nouveaux bâtiments annexes (rez-de-chaussée) ont été construits.
Le PCJ équipé de ponts bascules, de scanners de bagages et de piétons, ainsi que d’équipements informatiques de pointe, permettra des inspections communes, le partage de renseignements et des initiatives communes de gestion des risques afin de réduire considérablement les délais de traitement à la frontière.
La mise à disposition du poste de contrôle juxtaposé de Noèpé-Akanu et d’infrastructures d’habilitation constitue d’une part un projet phare pour la CEDEAO et d’autre part, un bon exemple de bien public régional qui comporte de nombreux avantages, notamment la sensibilisation des usagers de la frontière entre le Togo et le Ghana sur la lutte contre le harcèlement, l’extorsion de fonds et les pratiques répréhensibles le long des corridors.
LES AUTORITÉS EXHORTÉES A SE PRÉPARER POUR RELEVER D’ÉVENTUELS DÉFIS
« Tout en récoltant les avantages de ce poste, le Ghana et le Togo devraient également être conscients des défis qui pourraient survenir, et être prêts à les relever, notamment le maintien de l’ordre public, le traitement des crimes transfrontaliers, la contrebande et d’autres problèmes connexes », a déclaré le président ghanéen.
Le président Akufo-Addo a exhorté les autorités ghanéennes et togolaises à collaborer et à résoudre toutes les difficultés relevant de l’accord bilatéral, afin de garantir que le poste frontière commun assure un niveau de service supérieur à celui prévu à Aflao et à Kodjoviakopé.
« En effet, le moment est venu pour l’intégration ouest-africaine. Un marché régional opérationnel de la CEDEAO doit être un objectif fondamental pour tous les peuples et tous les gouvernements de la région, un objectif qui doit consolider le processus de transformation structurelle de nos économies nationales et auquel nous devons tous participer », a-t-il ajoutée.
Le président ghanéen a appelé la Commission de la CEDEAO à la mise en œuvre rapide des plans devant permettre l’exécution des projets similaires aux frontières communes ailleurs en Afrique de l’Ouest. « La CEDEAO doit contribuer à créer les conditions de la prospérité de l’Afrique de l’Ouest dans les décennies à venir », a-t-il conclu.
Ce poste de contrôle juxtaposé est le deuxième dont dispose le Togo après celui de Cinkassé à la frontière du Burkina Faso.
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