Les députés à l’Assemblée nationale ont adopté à l’unanimité, le vendredi 22 avril à Lomé, une résolution pour soutenir et accompagner le gouvernement à parachever le processus d’adhésion du Togo à l’organisation intergouvernementale Commonwealth.
Le vote par acclamation de cette résolution, s’est déroulé en présence du représentant du ministre des Affaires étrangères, Christian Trimua, ministre des Droits de l’Homme, chargé des Relations avec les Institutions de la Républiques, porte-parole du gouvernement. C’était lors de la 7ème séance plénière de la 1ère session ordinaire de l’année dirigée par la présidente de l’Assemblée nationale, Mme Yawa Djigbodi Tsègan.
Les travaux de cette séance ont été essentiellement consacrés à l’information du gouvernement sur le processus d’adhésion du Togo au Commonwealth. Ils ont permis aux élus du peuple d’être bien éclairés sur l’état d’avancement de cette démarche et les avantages que le pays peut tirer de cette intégration.
L’émissaire du gouvernement a indiqué qu’avec la résolution du parlement, le Togo va soumettre officiellement sa candidature d’adhésion au Commonwealth qui constituera la troisième étape du processus enclenché. « Les deux premières étapes ont été franchies lors des missions d’évaluation dépêchée par la secrétaire générale de Commonwealth, Patricia Scotland à Lomé en février et juin 2017 et une autre mission en juin 2021. A l’issue de cette dernière mission, un rapport a été soumis aux chefs d’Etats et de gouvernements de cette organisation par la secrétaire générale dont l’avis favorable donné, marque la fin de la deuxième étape du processus d’adhésion du Togo », a indiqué le ministre Trimua. Ces missions d’évaluation, a-t-il dit, ont permis de rencontrer et d’échanger avec l’ensemble des acteurs de la vie sociopolitiques et économiques, les membres des institutions de la République, les responsables des médias publics et privés ainsi que ceux de la société civile afin de déterminer l’impact des réformes dans le pays. Le ministre en charge des Droits de l’Homme a signifié que la 4ème et dernière étape constituera, après le dépôt officiel du Togo, à consulter à nouveau les Etats membres de Commonwealth pour donner leur dernier avis favorable devant marquer la fin du processus.
L’adhésion du Togo à l’organisation intergouvernementale Commonwealth permettra au pays de tirer meilleurs profits pour le bien de sa population dans plusieurs domaines. Cette adhésion devra favoriser sur le plan diplomatique, l’intégration du Togo à une grande famille de 54 Etats amis et alliés. Le Togo aura la possibilité de diversifier davantage ses relations d’amitié et de coopération en se faisant de nouveaux partenaires.
Dans le domaine stratégique, le Togo pourra reconfigurer ses relations avec la Grande-Bretagne en dehors de l’Union Européenne. Le Commonwealth joue un rôle important dans le progrès économique et social de ses membres en agissant sur leur rythme de croissance économique. Dans le commerce, le Commonwealth constitue aussi un vaste marché extérieur de plus de 2 milliards de consommateurs pour l’exportation des produits « made in Togo ». Sur le plan socioculturel, le Togo bénéficiera d’un brassage culturel nouveau. En termes de voyages, un éventail de possibilités s’offre aux Togolais.
Le ministre Trimua a exprimé la gratitude et la reconnaissance du gouvernement pour l’adhésion unanime des députés au processus d’intégration du Togo au Commonwealth. Il a rassuré la représentation nationale de l’engagement du chef de l’Etat et de son gouvernement à conduire ce processus jusqu’au bout pour le bien des Togolais.
La présidente de l’Assemblée nationale, Yawa Tsègan Djigbodi a félicité le président de la République, Faure Gnassingbé pour sa vision pour un Togo émergent. Elle a, au nom de la représentation nationale, encouragé le gouvernement à poursuivre cette démarche jusqu’à son aboutissement heureux.
Le Togo a entamé son processus d’adhésion au Commonwealth en 2014. Cette organisation est composée de 54 Etats membres dont 19 africains. Le Commonwealth a été formellement créé par la déclaration de Londres en 1949 et réservé traditionnellement aux pays anglophones. Elle a, aujourd’hui, évolué pour s’ouvrir aux pays épris de paix, de démocratie, des droits de l’homme, de la bonne gouvernance et respectueux du principe de non-ingérence.
Daniel H.