La Banque africaine de développement (BAD) a accordé une enveloppe de 14,3 millions d’euros soit 9,4 milliards FCFA au Togo pour lui permettre d’accélérer la mise en œuvre de la feuille de route gouvernementale 2025 ? inscrite dans son plan quinquennal, surtout dans le domaine de la mobilisation du secteur privé.
Les documents de cette subvention ont été paraphés fin février 2022 par le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya et le représentant de la BAD au Togo, Wilfrid Abiola. Cette subvention va servir à financer deux projets distincts orientés en faveur du secteur privé notamment le « Projet d’appui à la gouvernance et au développement du secteur privé » et le « Projet d’appui à la promotion des investissements et au développement des partenariats public-privé ».
Le premier projet, financé à environ 13 millions d’euros, a pour objectif de poursuivre les efforts du gouvernement pour l’amélioration de la gouvernance financière à travers le renforcement de la mobilisation des ressources internes, la gestion de la dette publique, le renforcement de l’intégrité de la chaîne des dépenses et de la lutte contre la corruption. Cette facilité servira également à soutenir le développement des capacités des structures publiques de soutien au secteur privé et à renforcer les compétences. La période d’exécution de ce projet est de quatre ans.
Le second projet est financé à 1,1 million d’euros. Il vise surtout à renforcer le développement et le suivi des Partenariats public-privé (PPP), à travers un soutien au ministère chargé de la Promotion des investissements. Un cadre d’échanges régulier public-privé sera mis en place, afin d’opérer les réformes nécessaires et lever ainsi les contraintes qui pèsent encore sur l’environnement des affaires au Togo. Sa durée d’exécution est de 18 mois.
Pour cette institution bancaire qui dispose déjà d’un portefeuille conséquent au Togo (plus de 250 milliards FCFA mobilisés) et qui intervient dans plusieurs secteurs (agriculture, énergie, eau et assainissement, emploi des jeunes, transports), il s’agit d’accompagner davantage les actions de développement en faveur des populations, selon les priorités définies par le gouvernement.
Le plan “Togo 2025” du gouvernement se décline en 42 projets et réformes prioritaires et nécessite une forte mobilisation du secteur privé pour sa réalisation.
L’ARABIE SAOUDITE, SOUTIEN DE CETTE FEUILLE DE ROUTE
La feuille de route de développement du Togo à l’horizon 2025 bénéficie aussi d’un appui de l’Arabie Saoudite dans sa réalisation. Le gouvernement togolais et l’Arabie Saoudite ont conclu, le mardi 22 février passé à Lomé, un mémorandum d’entente dans ce sens. L’accord, paraphé cette fois-ci par le ministre en charge du Commerce, Kodjo Adédzé et la délégation du Fonds Saoudien de Développement (FSD) en visite au Togo, prévoit le financement de quelques projets. Il s’agit, entre autres, des projets relatifs aux réhabilitations des terres agricoles de Mission Tové et de la route Adagali-Atakpamé.
Pour le Fonds saoudien qui appuie déjà le Togo dans divers secteurs, il s’agit d’accompagner un peu plus le gouvernement dans la réalisation de ses ambitions au profit des populations.
La veille, le ministre en charge de l’Eau, Bolidja Tiem avait signé un accord avec le Fonds saoudien de développement. L’entente s’inscrit dans le cadre du Programme saoudien de forage de puits et de développement rural en Afrique.
Concrètement, 5 millions de dollars soit 2,9 milliards FCFA seront accordés au gouvernement, afin de soutenir la construction de 17 mini-adductions d’eau potable (AEP) et de 15 Postes d’eau autonomes (PEA) dans les régions, Centrale et des Plateaux.
Daniel H.