Le président de la République, Faure Gnassingbé a effectué, du 10 au 13 mars 2019 à Abu Dhabi, aux Émirats Arabes Unis (Moyen-Orient), une visite de travail et d’amitié au cours de laquelle des mémorandums d’attente ont été signés par les deux pays.
Il a également mis à profit son séjour pour vendre aux autorités émiraties et aux opérateurs économiques, les opportunités d’investissement que leur offre le Togo en leur dévoilant les grands axes du Programme Nationale de Développement (PND).
Le chef de l’Etat était accompagné dans ce voyage par les ministres Robert Dussey des Affaires étrangères et de l’intégration des Togolais de la diaspora, Cina Lawson de l’Economie numérique et des Télécommunications, Sani Yaya de l’Economie et des Finances et Dédériwe Marc Abli Bidamon de l’Energies et des Mines.
«Cette visite revêt une importance particulière parce que c’est la première fois que le président de la République a été reçu, à la fois par le prince héritier d’Abu Dhabi qui préside de fait, les Emirats Arabes Unis et également le Premier ministre et vice-président de Dubaï. Le président de la République a profité de cette visite officielle pour non seulement, renforcer la coopération entre les Emirats Arabes Unis et le Togo mais également, présenter le Programme national de développement (PND) qu’il a lancé il y a quelques jours à Lomé à tous les acteurs de la vie économique d’Abu Dhabi et de Dubaï » a déclaré de chef de la diplomatie togolaise dans une interview.
Pr Dussey a indiqué que « le fait que les Émirats Arabes Unis soient les premiers à accepter de recevoir le président de la République et que le Président de la République ait présenté les trois axes du PND à la fois au Prince héritier, Président de fait des Emirats et au Premier ministre de Dubaï, est un signe important que les Emirats Arabes Unis s’engagent à soutenir le Togo et son PND ».
Le ministre a relevé que « ce qui est encore plus important dans les accords que nous avons signés,c’est d’abord un engagement du secteur privé. C’est dire qu’ici ce sont les hommes d’affaires des Emirats Arabes Unis qui viennent signer des accords des financements des projets du PND. Ce qui rentre bien sûr dans la vision du président de la République parce que le PND, pour nous au Togo doit être supporté à plus de 65% par le secteur privé vient supporter cette action partie et nous espérons bien évidemment que le secteur privé togolais accompagnera cette dynamique du PND que nous nous avons aujourd’hui le plan international ».
« Mais ce n’est qu’une visite des Emirats Arabes Unis. Dans les jours et les mois qui viennent, le président de la République continuera des visites dans la région et dans certaines d’autres régions du monde qui sont capables de mobiliser des fonds pour soutenir le Programme national de développement du Togo », a-t-il poursuivi.
LE FONDS KHALIFA SIGNE UN ACCORD DE SOUTIEN DE 15 MILLIONS DE DOLLARS AMERICAINS AUX PME TOGOLAISES
Déjà le lundi 10 mars 2019, le Fonds Khalifa a signé un accord de soutien de 15 millions de dollars américains aux PME togolaises. Son Altesse le cheikh Mohamed Bin Zayed Al Nahyan, prince héritier d’Abou Dhabi des Emirats Arabes Unis et le président Faure Gnassingbé ont assisté à la signature de cet accord entre le Fonds Khalifa pour le développement et le ministère des Finances du Togo, visant à soutenir les petites et moyennes industries et entreprises du pays c’est à dire pays (PMI/PME).
Les documents ont été signés par Hussain Jasim Al Nowais, président du Fonds Khalifa et par Sani Yaya, ministre togolais de l’Economie et des Finances.
En commentant la signature, Al Nowais a déclaré que l’accord faisait partie des efforts des Emirats Arabes Unis pour soutenir les programmes de développement dans un certain nombre de pays amis. Il vise également à renforcer les relations bilatérales entre les Émirats arabes unis et le Togo, a-t-il ajouté.
« L’accord permettra au Fonds Khalifa de fournir des cadres financiers et techniques pour soutenir les efforts de développement du Togo, et de responsabiliser l’esprit d’entreprise et les PME du pays » a expliqué Al Nowais. Il a déclaré que l’ accord fournirait aux jeunes innovants des opportunités de tirer parti de leurs compétences et de leur savoir-faire, ce qui leur permet de renforcer leurs moyens de générer des revenus et de contribuer à la croissance économique du Togo . Al Nowais a précisé que cela créerait également de nouveaux emplois et renforcerait l’autonomie des femmes entrepreneures.
Le Fonds Khalifa a été créé à Abou Dhabi en 2007 dans le but de dirigerl e développement de l’esprit d’entreprise et de faciliter la croissance des PME compétitives dans les Émirats Arabes Unis et à l’étranger.
UN MEMORANDUM D’ENTENTE POUR LA CONSTRUCTION DES INFRASTRUCTURES ENERGETIQUES AU TOGO
Un mémorandum d’entente a été signé le mardi 12 mars 2019 entre le Togo et la société AMEA POWER d’Abu Dhabi pour le financement et la construction par cette société, de quatre centrales solaires au profit du Togo.
Dans ce protocole, la société AMEA POWER qui est une des grandes sociétés au Moyen-Orient en termes de construction des infrastructures énergétiques et le Togo, ont affirmé leur volonté de travailler ensemble pour la construction de la première centrale solaire d’une capacité de 30 Mégawatts.
Le protocole s’assigne comme objectif d’ici 2020, que la centrale soit opérationnelle. A partir de ce protocole d’accord,les deux parties vont commencer les discussions pour pouvoir arriver à la signature d’un contrat avec des obligations de parts et d’autres afin d’envisager dans la mesure du possible,commencer la construction d’ici juillet ou août pour que ça prenne fin d’ici 2020.
Pour le ministre Dédériwe Marc Abli Bidamon de l’Energies et des Mines le financement est acquis. « En janvier 2019, le Fonds d’Abu Dhabi pour le développement a accordé un financement partiel de 15 millions de dollars US au Togo qui avait envoyé une lettre de demande en ce sens. Le fonds a accordé un financement de 15 millions de dollars qui correspond à peu près, à la moitié du financement recherché. Donc la société AMEA POWER va apporter par des fonds propres, la différence et éventuellement faire un prêt pour compléter le financement pour pouvoir boucler les travaux d’ici juillet 2020 » a confié le ministre Bidamon.
La construction des centrales solaires poursuit deux objectifs, notamment la contribution à la réalisation de l’ambitieux programme d’électrification pour tous et permettre de relever le défi de porter à 50% la part du renouvelable dans le mix énergétique (ou bouquet énergétique,est la répartition des différentes sources d’énergies primaires consommées dans une zone géographique donnée) du pays, à l’horizon 2030.