La Banque Ouest Africaine de développement (BOAD) a validé le jeudi 14 février 2019 à Cotonou au Bénin, les documents du projet régional de gestion durable des déchets et de réduction des émissions de polluants organiques persistants non-intentionnels (UPOPs) et de mercure dans six pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) au cours d’un atelier régional des experts environnementaux des pays de l’espace communautaire.
D’un coût total de 94,35 millions de dollars, ce projet bénéficiera d’un appui sous forme de don de 17,35 millions de dollars (soit 18%) du Fonds pour l’environnement mondial, des pays bénéficiaires pour une contribution à hauteur de 12 millions de dollars (soit 13%) en nature ou taxes et le reste sera apporté en cofinancement pour un montant de 65 millions de dollars (soit 69%).
Six pays sur huit de l’UEMOA sont concernés, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo
A travers la mise en œuvre de ce projet, les Etats bénéficiaires, pourront mettre en place des politiques, règlements et normes efficaces, cohérentes et harmonisés, pour promouvoir une bonne gestion des déchets.
Ce projet permettra la construction ou la mise aux normes d’infrastructures telles que les Centres intégrés de valorisation des déchets, dans les six pays concernés.
«La validation des documents de ce projet régional de gestion durable des déchets dans les pays de l’UEMOA, s’inscrit dans la droite ligne du respect des procédures de formulation et de soumission des projets au Fonds pour l’environnement mondial», a confié le représentant de la BOAD, Yacoubou Bio Sawé. «Ce projet régional d’appui à la gestion durable des déchets, est destiné à soutenir la promotion d’une économie circulaire dans le domaine de la gestion des déchets solides (biomédicaux, électriques et électroniques) et la réduction des
émissions de gaz à effet de serre» a-t-il expliqué.
Il a précisé que la problématique de la gestion des déchets menace presque tous les pays et présente des enjeux d’ordre économique, social, environnemental et surtout sanitaire.
M. Yacoubou Bio Sawé a déploré que l’insalubrité dans les pays de l’Afrique de l’Ouest est de plus en plus manifeste et ses conséquences désastreuses, relevant que la cause de cette insalubrité est liée, entre autres, à la croissance démographique rapide, à la forte urbanisation, à l’activité économique en pleine expansion, aux mauvaises pratiques en matière de gestion des déchets.