Le gouvernement et la Fondation « Seamaul Undong » de la Corée du Sud ont signé le vendredi 18 janvier 2019 à Lomé, une convention de partenariat portant sur la mise en œuvre du Projet Agroalimentaire du Togo (PAT-Togo).
Cette convention s’inscrit dans le cadre de la réalisation des pôles de croissance économique basés sur la transformation des produits agricoles dénommés « projets agropoles » initiés par l’Etat togolais.
A travers celle-ci, la fondation s’engage à apporter l’expertise sud-coréenne dans la réalisation des agropoles au Togo. Il reviendra à la partie coréenne de renforcer les capacités des acteurs nationaux et des populations bénéficiaires et de contribuer à l’amélioration des revenus et à l’aménagement de l’environnement des zones concernées par le projet.
Les documents ont été paraphés par le ministre togolais de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, et le président de Saemaul Undong, Chang Donghee.
« L’appui de la Corée du Sud aux populations rurales permettra de renforcer leurs capacités pour une production de qualité et la mise en place d’un mécanisme d’autonomie communautaire», a confié
M.Chang. Il à precisé que « Penser au développement d’un pays, sans penser au développement de la population à la base c’est construire un château de sable ».
Le Premier ministre Komi Sélom Klassou a salué l’engagement des premiers responsables de la fondation Seamaul Undong à accompagner le Togo et souligné que l’expertise sud-coréenne est l’une des meilleures au monde pour assurer une transformation économique du Togo.
Pour le chef du gouvernement, la signature de cette convention en début d’année marque le démarrage du projet de transformation agroalimentaire du Togo (PTA-Togo). «L’implication du secteur privé va être déterminante non seulement au niveau de la chaîne de production, mais aussi et surtout au niveau de l’implémentation de l’agro-industrie et du financement des filières d’exportation», a poursuivi M. Klassou.
Le projet des agropoles s’inscrit dans l’axe2 du Plan National de Développement (PND). Au total, 10 agropoles vont être installés sur l’ensemble du territoire national. Le premier qui sera réalisé (pilote) est celui de Kara dans le nord du pays.
Le projet est financé à hauteur de 35,19 milliards F CFA. La fondation Seamaul Undong apporte une contribution de l’ordre de 2,5 milliards F CFA et assure également la formation technique des acteurs nationaux.
LES PRINCIPAUX BAILLEURS DES AGROPOLES
Le Groupe de la Banque africaine de pour le développement des techniques développement (BAD) a accordé en août 2018 un appui (sous forme de don et de prêts) de 16,63 milliards de Fcfa, dans le cadre du Projet de transformation agro-alimentaire (PTA- Togo), une initiative pilote mis en œuvre dans le cadre du Plan stratégique de développement des agropoles auTogo 2017-2030 et de l’initiative ‘Nourrir l’Afrique 2016-2025’.
L’idée est de créer dans la région de la Kara (nord du Togo) les conditions favorables à l’investissement privé notamment grâce à la transforamtion des produits agricoles, la fourniture d’intrants et de services agricoles.
Sur les 16,63 milliards accordés par la BAD, 3,67 milliards représentent un don du Fonds Africain de Développement (FAD), le solde est constitué de deux prêts.
Le PTA sera exécuté suivant l’approche chaine de valeur, à travers un partenariat entre l’Etat, le secteur privé et les
organisations professionnelles agricoles.
Sa mise en œuvre porte sur une durée de cinq ans pour un coût de 35,19 milliards dont 22% de dons, le tout financé par le gouvernement togolais, la BAD, la BOAD et la Fondation Seamaul (Corée du Sud).
BREVE HISTORIQUE DE LA FONDATION SAEMAUL
Le gouvernement sud-coréen avait lancé dans les années 70, le mouvement Saemaul (Nouveau village) afin de développer les zones rurales. Cette politique a été un succès et le concept s’est exporté dans les pays d’Asie et d’Afrique grâce au soutien de l’Agence coréenne d’aide publique.
La Fondation Saemaul Globalisation a été créée à cet effet. Elle développe des projets pilotes dans 6 pays africains pour le développement des techniques développement (BAD) a accordé en agricoles.