Le ministre de l’Economie numérique et de la Transformation digitale, Mme Lawson Cina a inauguré le centre de contrôle et de supervision de la qualité de service des réseaux de téléphonie mobile (Quality of Service – QoS) de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) le jeudi 24 juin au siège de l’institution à Lomé.
Le centre de contrôle est une plateforme dénommée OMC-R (en anglais Operating Maintenance Center-Radio) qui permet de collecter, d’analyser et d’interpréter des données sur les réseaux des opérateurs télécoms (reflet des paramétrages, compteurs et statistiques).
Grâce à cet outil, l’ARCEP pourra, entre autres, contrôler et suivre la qualité de service des réseaux de téléphonie mobile en temps réel ; suivre les évolutions technologiques de la téléphonie mobile et s’adapter aux normes de la qualité de service requises et générer automatiquement des rapports d’audit de la qualité de service sur la base d’indicateurs de qualité standardisés et adoptés à l’échelle mondiale. Il permettra aussi à cette institution de constater immédiatement des dysfonctionnements et des carences en QoS au niveau des divers réseaux afin d’alarmer en vue prendre d’actes correctifs et de fournir un tableau de bord de la qualité de service rendue par les divers opérateurs.
L’Autorité de régulation, qui a fait de la transformation digitale, un véritable crédo dans son Plan stratégique 2021-2023, franchit ainsi une étape essentielle dans le processus de digitalisation de ses mécanismes de vérification et de contrôle en matière de qualité de service et de couverture sur les réseaux mobiles. Tout en renforçant l’efficacité de sa mission de contrôle, elle concrétise, par l’acquisition de cet outil, son engagement et l’intérêt qu’elle porte aux préoccupations des consommateurs.
Ce virage opéré dans la régulation des communications électroniques au Togo, cadre parfaitement avec l’une des prérogatives de l’ARCEP, notamment, celle de vérifier le degré de respect, par les opérateurs, des exigences en matière de fourniture de service, d’accessibilité, de disponibilité, de continuité et d’intégrité, et aussi en termes de qualité de service tels que prescrit dans leurs cahiers des charges. Par ailleurs, cette approche est conforme à la vision véhiculée par la feuille de route présidentielle qui fait du digital un puissant levier de développement socio-économique.
OMC-R, UN OUTIL QUI RASSURE LE CONSOMMATEUR
La plateforme OMC-R directement reliée aux plateformes des opérateurs, sans intrusion et sans le moindre risque en termes de sécurité, procède à une véritable extraction des données brutes.
Dès lors, l’Autorité de régulation a désormais la capacité de disposer, de façon automatique et quasiment en temps réel, des mêmes données que les opérateurs qui ne peuvent par conséquence, faire l’objet d’une contestation, du fait de leur sincérité, crédibilité et fiabilité.
Pour la ministre, « cette infrastructure, tout en renforçant les capacités de contrôle du régulateur, va permettre à notre pays non seulement d’accroitre la résilience de son écosystème, mais d’assurer également un confort aux usagers des communications électroniques mobiles, conformément aux objectifs définis dans Togo Digital 2025».
Le directeur général de l’ARCEP, a affirmé : « C’est un changement de paradigme qui marque un tournant décisif et historique dans la régulation au Togo en ce sens que les données transmises par la plateforme OMC-R, sont celles extraites directement des plateformes des opérateurs. Elles sont donc crédibles et fiables et ne peuvent, par conséquence, souffrir d’aucune contestation ».
La cérémonie d’inauguration a été précédée d’une conférence de presse co-animée par le Directeur des infrastructures, réseaux et services (DIRS), Kossi Dokoué et le Directeur des systèmes d’informations et de la digitalisation (DSID), Kwasi Mensah Aïdam, en présence des opérateurs de téléphonie mobile et des acteurs du secteur. Elle a pris fin par la coupure du ruban symbolique par la ministre et la visite commentée de la salle de contrôle et de supervision.
Depuis le démarrage de ses activités, l’ARCEP s’est résolument engagée dans une démarche visant à renforcer l’efficacité de ses missions de contrôle, en ayant recours à des ressources techniques, matérielles, technologiques et réglementaires.