Depuis le 4 juin 2017, le président de la République du Togo, Faure Gnassingbé, assure la présidence
l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Il a été élu par ses pairs en remplacement de la présidente du Liberia, clôture du 51 e sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO à Monrovia, la capitale nouveau président est la libre circulation des personnes et des biens dans cet espace régional.
Désigné pour un mandat d’un an, le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, a, sans attendre, décliné ses priorités. Il a félicité la présidente sortante Ellen Johnson Sirleaf qui a su incarner la volonté de ce regroupement visant à préserver la paix, accélérer le processus d’intégration et renforcer davantage la crédibilité de l’organisation.
« La performance actuelle de la CEDEAO doit nous inciter à multiplier les efforts pour progresser davantage; l’objectif étant de faire de la CEDEAO une organisation des peuples », a déclaré Faure Gnassingbé, soulignant que pour parvenir à cet objectif, il importe d’insister sur la responsabilisation de la jeunesse, la mise à contribution des hommes d’affaires et la promotion de l’agriculture, entre autres.
Le président togolais a appelé à plus d’intégration et encouragé un peu plus encore la mobilité économique dans cet espace régional d’Afrique de l’Ouest.
PRIORITÉS DU MANDAT DE FAURE GNASSINGBÉ
Le président Faure Gnassingbé, dans son discours après son élection, a immédiatement appelé à réaliser une « CEDEAO des peuples », accordant ainsi la priorité à l’intégration régionale. Son mandat devrait favoriser essentiellement la coopération entre les Etats membres, la sécurité et la stabilité de la sous-région ouest-africaine et du continent ainsi que le développement de l’économie bleue.
Présentant aux diplomates accrédités au Togo et aux médias, la feuille de route du président Faure à la tête de la CEDEAO, le chef de la diplomatie togolaise, le ministre Robert Dussey, a relevé que, sous l’impulsion du nouveau président en exercice, l’intégration régionale devra se manifester par l’effectivité de la libre circulation des personnes et des biens dans tout l’espace. Il a précisé que le mandat de Faure Gnassingbé prévoit l’organisation d’un Forum sur l’extrémisme religieux violent, la paix et la sécurité dans la sous-région. Un autre forum de
haut niveau sera consacré à l’économie tandis qu’une autre rencontre débattra de la santé à l’échelle régionale.
Cette priorité exprimée par Faure Gnassingbé se justifie à plus d’un titre car, le Protocole sur la libre circulation des personnes dans l’espace CEDEAO, signé le 1 er juin 1979 et entré en vigueur le 29 mai de la même année, n’a jamais été effectif. La libre circulation régionale connaît encore de sérieuses entraves dues à la non application du texte. Il est donc temps que les Etats membres appliquent ce texte communautaire.
En effet, la persistance des entraves sur les axes routiers et aux frontières terrestres, faite de rackets, d’intimidations et de harcèlement de la part des agents de police, de gendarmerie, des douanes et d’immigration, constitue un des freins à une véritable liberté de circulation des personnes et des biens en Afrique de l’Ouest. Or, le souci de l’organisation est de parvenir à l’horizon 2020 à réaliser la CEDEAO des peuples.