La promotion des investissements dans les infrastructures sur le continent africain, est une problématique économique et sociale à laquelle les politiques s’efforcent de répondre de manière concrète. De nouvelles pistes de solutions ont une fois encore été explorées au cours des travaux de la première édition du Forum Infra pour l’Afrique et l’Assemblée Générale d’Africa 50 qui se sont tenus dans la capitale togolaise les 3 et 4 juillet 2023.
Nombre de thématiques liées notamment au déblocage des opportunités en matière d’infrastructure en Afrique, aux transports et la logistique, aux fondations pour libérer et accomplir la vision de la Zone de libre-échange continentale africaine(ZLECAF) ont été abordées au cours de cette rencontre de haut niveau.
Vu que le Togo a été choisie pour abriter cette rencontre internationale, pas étonnant que le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé a personnellement procédé à l’ouverture des travaux. Et cela s’est fait en présence de Madame le premier Ministre, de la Présidente de l’Assemblée nationale et du Président de la BAD. Le Président du conseil d’Administration de Africa 50, le professeur Adesina, ainsi que de nombreux responsables d’Africa 50 et d’experts en investissement sont eux aussi venus des quatre coins du monde afin de trouver des solutions durables aux questions.
Le développement des infrastructures revêt une importance capitale, et le Togo en a fait une priorité majeure : « Au Togo, la question des infrastructures est au cœur de la feuille de route du gouvernement. Sans route, sans pont, sans aéroport, sans hôpital, sans centrale électrique, sans réseau de communication, sans approvisionnement en eau, il n’y a évidemment pas de développement possible », a indiqué le président Faure Gnassingbé à de l’ouverture du Forum Infra for Africa.
Mais comment financer ces investissements ? « Cette question n’est pas nouvelle. Chacun d’entre nous, dans la responsabilité qu’est la sienne, cherche depuis des décennies à naviguer entre le besoin de construction et d’entretien des infrastructures, la gestion des ressources budgétaires et la recherche de financements privés », explique le Chef d’Etat togolais.
PRENDRE LES CHOSES EN MAIN
C’est ici qu’Africa 50 entre en jeu. Plateforme d’investissement créée par des gouvernements africains et la Banque africaine de développement (BAD) pour combler le déficit de financement des infrastructures, Africa50 a donc pour mission de mobiliser des financements des secteurs public et privé, de faciliter le développement de projets et d’investir dans les infrastructures sur le continent.
L’organisation s’emploie à attirer des financements, à structurer des projets viables et à promouvoir le développement durable en Afrique grâce à des partenariats stratégiques et à une collaboration étroite avec les gouvernements, les entreprises et les autres parties prenantes.
D’ailleurs, Africa 50 a participé au financement de 21 projets à travers 22 pays du continent en 6 ans d’existence, selon les propos de son directeur général Alain Ebobissé.
« Nous n’attendons pas que tout soit parfait pour aller de l’avant sur un projet. Nous sommes conscients des énormes besoins de notre continent. (…) C’est pourquoi nous nous devons d’agir avec un véritable sens de l’urgence », a-t-il souligné.
Reste donc à définir les modalités pour une plus grande implication de l’organisation dans des futurs projets qui sortiront de terre sur le continent africain.
« L’avenir de l’Afrique, c’est aujourd’hui. Notre continent abonde de ressources naturelles et humaines, et Africa 50 est heureux de relever de défi, de créer ces infrastructures nécessaires à la croissance de notre continent », conclut le directeur général Alain Ebobissé.