Cette annonce a ravi la communauté des entrepreneurs togolais pour qui, elle sonne comme un ouf de soulagement et un véritable écoute du gouvernement envers les opérateurs économiques en général et les jeunes entrepreneurs en particulier. Ce fut à l’occasion du premier Conseil des ministres de l’année 2018 que le gouvernement a réaffirmé son engagement à la vision du chef de l’État et promet ensuite de mieux répondre aux attentes des populations.
L’octroi des marchés publics, une chasse gardée des entrepreneurs assermentés ?
Le climat des affaires au Togo jadis considéré comme l’apanage des hommes d’affaires qui accumulent plusieurs années d’expérience. Les jeunes entrepreneurs encore novices, éprouvent d’énormes difficultés à tirer leur épingle du jeu. Cette atmosphère est dûe à un certain nombre de pesanteurs économiques et financières qui bloquent l’avancée des jeunes porteurs de projets dans ce terrain conquis par la vieille garde.
Les rouages administratifs et bancaires, notamment les documents administratifs à fournir, l’argent pour investir, le manque d’ accès aux crédits bancaires aux jeunes, l’expérience souvent demandé par les autorités contractantes aux jeunes, sont entre autres barrières qui disqualifient la jeunesse face aux marchés marchés publics. Un état de fait ne permettant pas l’émergence ou progrès de l’entreprenariat des jeunes et faisant toujours l’objet des critiques envers le gouvernement togolais depuis plusieurs années.
L’effort du gouvernement pour améliorer le climat des affaires
Dans le souci d’améliorer le climat des affaires et promouvoir l’entreprenariat des jeunes, les pouvoirs publics du Togo ont multiplié des actions sur le terrain en mettant en place des structures d’accompagnement des initiatives de jeunes telles que le FAIEJ (Fonds d’Aide aux Initiatives Économiques des Jeunes) et surtout en allégeant les démarches administratives pour la création des entreprises avec la création du Guichet Unique et un Centre de Formalités des Entreprises (CFE).Toutes ces mesures font partie d’importantes réformes entreprises par le gouvernement togolais pour, non seulement assainir le climat des affaires, mais aussi pour faciliter l’investissement au Togo. Pour concrétiser ces réformes, le gouvernement togolais, sous l’impulsion du chef de l’État a décidé d’octroyer à partir de cette année 2018 plus de 20% de part de marché à la jeunesse togolaise.
L’acte de reconnaissance de la Chambre de Commerce
A l’annonce de cette décision jugée « salutaire » par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo, son président, Germain Meba a exprimé la reconnaissance de la Chambre et de l’ensemble des opérateurs économique du Togo à travers un courrier de remerciement adressé au président de la République, SEM Faure Essozimna GNASSINGBE. Dans son courrier, Monsieur Meba a salué, au nom de la Chambre consulaire et en son nom propre, les efforts consentis par le Chef de l’État pour « trouver des solutions afin de sortir le monde des affaires de la précarité par l’association des mesures particulières et incitatives à l’endroit des jeunes entrepreneurs et des femmes en affaires ».
Le président de la Chambre consulaire a réitéré au Président de la République, la reconnaissance des opérateurs économiques du Togo pour toutes les réformes engagées sous son impulsion pour « l’autonomisation des jeunes entrepreneurs afin d’agrandir leur capacité managériale pour qu’ils participent activement à l’essor de l’économie nationale et aux femmes battantes pour mieux les impliquer dans la chaîne de richesse ».
L’apport de la CCIT pour la mise en œuvre et la réussite de la réforme
Cette décision a été accueillie avec enthousiasme par les opérateurs économiques du Togo et surtout par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo dont le président Germain Meba a organisé une tournée de sensibilisation à l’attention des opérateurs économiques de l’intérieur du pays. Afin de permettre à ces derniers d’être mieux outillés sur les nouvelles opportunités qui s’offrent à eux, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo a organisé dans les cinq régions du pays une formation sur le thème « La gestion des marchés publics : de la participation aux appels d’offres à la réalisation des travaux ».
La tournée de sensibilisation et de formation dans les cinq régions du Togo se sont déroulés selon un calendrier assidu dès les lendemains de l’annonce.
La région des Savanes a accueilli le séminaire de formation les 22 et 23 janvier 2018 à Dapaong ; la région de la Kara, les 24 et 25 janvier 2018 à Kara ; la région Centrale, les 26 et 27 janvier 2018 à Sokodé ; la région des Plateaux, les 29 et 30 janvier 2018 à Atakpamé et la région Maritime, le 31 janvier et 1er février 2018 à Lomé.
L’objectif de cette formation est de permettre aux hommes d’affaires de l’intérieur du pays de disposer d’informations nécessaires pour mieux comprendre le processus de passation des marchés publics.
Un vœu qui répond aux objectifs du mandat social du Président de la République et l’espoir des opérateurs économiques du Togo
Mieux qu’un vœux du nouvel an, c’est une véritable promesse que le chef de l’État togolais a faite à l’ensemble des opérateurs économiques, à la jeunesse et aux vaillantes femmes qui constituent la vraie relève dans le monde des affaires au Togo.
Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo, a placé beaucoup d’espoir aux promesses du Chef de l’État et surtout en « son programmes d’intensification des efforts qui ont abouti à l’assainissement des finances publiques et à la rationalisation des dépenses ». Le mandat social du chef de l’État togolais prend, à n’en point douter, des proportions économiques et financières qui encouragent non seulement l’entreprenariat des jeunes, mais l’investissement étranger au Togo.
Dans les mois à venir, plusieurs dispositions pratiques seront prises pour la concrétisation de cette promesse. La chambre consulaire du Togo et son bureau exécutif sont à pied d’œuvre pour la parfaite réalisation de vœux du Président de la République togolaise.