Le mois de juillet constitue une période très sensible pour la préfecture de la Kozah. Et pour cause ! Les luttes traditionnelles emportent toutes les populations de la préfecture et plusieurs autres curieux du monde entier. Cette année, la tradition a été encore respectée. C’était du 07 au 14 juillet 2018 après plusieurs semaines de rudes entrainements.
Dans les arènes, durant ces 8 (huit) jours, l’on a pu distinguer aisément le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé et d’autres personnalités togolaises et étrangères.
Au-delà d’être natif de la préfecture de la Kozah, Faure Gnassingbé a une fois montré son attachement sans faille aux valeurs traditionnelles par lesquelles il est passé. Commencées à Pya le 07 Juillet, les dernières luttes traditionnelles ont pris fin à Lassa, le 14 Juillet. Les empoignades ont été chaudes avec toute l’ambiance qui les entoure.
Les luttes traditionnelles proprement dites
Tchitchao, Yadè, Bohou, Pya, Soumdina, Tcharé, Lama, Kouméa,Djamdé, Sarakawa,Landa, Yaka et Lassa sont les cantons qui ont vibré encore cette année, aux rythmes des luttes traditionnelles « Evala». Des luttes traditionnelles qui font de la préfecture de la Kozah et même toute la région de la Kara, des zones très visitées dans le mois de Juillet et qui font la fierté et l’enracinement du peuple kabye. Tout a commencé le 29 juin par des cérémonies : la descente du souverain sacrificateur (le Tchodjo) des montagnes sacrées de la Kozah. C’est quelques jours après cette descente que les empoignades ont démarré par les préliminaires de Pya et de Tchitchao ce 07 Juillet. C’est l’ouverture officielle des Evala avec la présence effective de FaureGnassingbé, président de la République.
Et c’est parti ! Des préliminaires, jusqu’aux finales. Tous les cantons ont démontré leur ardeur, leur pugnacité, leur force et leur technique à travers les dites luttes traditionnelles.
Tout ceci dans un décor purement traditionnel et artistique. Alors que les lutteurs usaient de la ruse pour terrasser leurs adversaires, on apercevait également dans chaque camp, les encadreurs,les supporters en général, torse nu pour la plupart, saupoudrés de talc, vanter dans une ambiance endiablée, les mérites de leurs jeunes lutteurs, par des chants et des danses aux sons des castagnettes, des flûtes et cors. Une ambiance toute particulière qui démontre à suffisance la particularité de ces luttes traditionnelles. Les luttes ont été closes, le samedi, 14 Juillet 2018, par la finale de Lassa. Des finales qui voient, très souvent, le déplacement d’un grand public, notamment Autorités administratives,politiques,coutumières, religieuses, les supporters, les curieux et bien d’autres personnes. En exemple, la finale de Pya, le jeudi 12 Juillet. Une finale qui a drainé un monde « fou », avec la présence du président de la République, qui a d’ailleurs assisté à d’autres finales dans d’autres localités.
Pendant une semaine, les jeunes kabyè ont fait valoir leur endurance, techniques et savoir-faire aux yeux du monde entier. Une manière de prouver leur maturité à intéger la société. Ils doivent changer de catégorie sociale. Ce sont des Evala : « Ils sont devenus des adultes et considérés dans la communauté, à la fin des luttes » nous a déclaré, un encadreur.
Ambiance autour des luttes traditionnelles
La Kozah est la préfecture touristique par excellence, pendant les luttes traditionnelles.
A part les natifs de la localité, d’autres personnes convergent vers la préfecture de la Kozah. Exceptée la tradition dans les arènes, plusieurs sociétés rentabilisent leurs commerces par des activités fructueuses. Les chiffres d’affaires croissent énormément par le biais de promotions des produits, à travers des sonorités modernes favorisant des bénéfices.
Une musique qui emballe les alentours des arènes, sans oublier des soirées récréatives organisées par quelques sociétés à l’issue des finales dans chaque canton. Tout bouge !
L’hôtellerie, le transport, la restauration et bien d’autres secteurs d’activités connaissent un boom assez particulier et spectaculaire.
Au Togo, c’est l’une des fêtes traditionnelles qui métamorphosent la préfecture dans tous les sens. Pendant les Evala, la Kozah et ses environs dégagent un aspect exceptionnel. Un moment de raffermissement de l’union entre les kabyè, de la solidarité entre les communautés togolaises, et de la cohésion nationale dans le respect des traditions.
Isidore A.