Le Togo a accueilli du 27 mai au 1er juin la 107e session du conseil des ministres de l’ACP couplée de la 43e session du conseil des ministres de l’Union européenne et des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP-UE).
Plus de 600 délégués venus de 79 pays desACP dont (48 d’Afrique subsaharienne), (16 des Caraïbes), (15 du Pacifique) et 28 de l’Union Européenne (UE) ont répondu présent à cette grande rencontre de Lomé.
Les délégations aux sessions de Lomé ont planché au cours des travaux entre autres sur la révision de l’Accord de Georgetown et sur les préparatifs en vue des négociations des termes du partenariat entre les pays ACP et l’UE après 2020. L’accord de Cotonou en cours d’exécution devant prendre fin à 2020. « L’avenir des relations ACP-UE post 2020, passe par Lomé. Il est donc question de travailler ensemble pour améliorer cette coopération dans l’intérêt des générations futures», a indiqué le ministre des affaires étrangère du Togo, le Prof Robert Dussey à l’ouverture de la session.
A l’issue de la 107e session du conseil des ministres, le Togo a été désigné pour présider le groupe ministériel des pays ACP chargé de négocier avec l’Union européenne le nouvel
accord de partenariat qui prendra le relais de celui de Cotonou en 2020. Le Prof. Robert Dussey a reçu au nom du Chef de l’État togolais, Faure Gnassingbé, Président en exercice de
la CEDEAO le mandat de la présidence du groupe ministériel des pays ACP de négociation des mains de Madame Kamina Johnson Smith, Ministre des Affaires Étrangères de la Jamaïque, Présidente du Conseil des Ministres ACP. Ce Groupe central de négociation (GCN) présidé par le Togo est composé de la Guyane, le Jamaïque, la Papouasie Nouvelle Guinée, le Samoa, le Cameroun, le Tchad, l’Ethiopie, le Kenya, la Namibie, le Lesotho et le Nigéria.
De plus, l’UE s’est félicitée de l’adoption par le Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique de son mandat de négociation. Ce mandat devant faciliter le début prochain des négociations constructives devant aboutir à un accord post 2020.
Les pays ACP-UE, à l’issue des sessions de Lomé, se sont aussi engagés à renforcer la coopération internationale entre les deux parties dans différents domaines pour faire face aux questions de l’heure ; notamment les phénomènes de changements climatiques, celui de la migration et toutes ses conséquences. L’accroissement des échanges, l’investissement
et la gestion des ressources naturelles, seront aussi au cœur de la collaboration entre les deux entités. Les négociations du post-Cotonou pourront commencer le mois d’août 2018 selon
le ministère togolais des affaires étrangères le Prof. Robert Dussey.
Charles KOLOU