Le ministre burkinabé en charge de l’Enseignement supérieur, Pr. Alkassoum Maïga a été désigné, le vendredi 19 mars à Lomé, pour présider pendant une année, le Conseil d’administration (CA) de l’Ecole Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme (EAMAU). Cette désignation par les collègues des pays membres est intervenue lors de la 38ème session ordinaire du conseil d’administration de l’EAMAU, tenue du 17 au 19 mars à Lomé. Le Burkina Faso organisera par conséquent, la prochaine session du CA en novembre prochain à Ouagadougou.
La session de Lomé est assortie de résolutions et recommandations. En termes de résolutions, le conseil a approuvé le processus de recrutement souhaité, en donnant instructions au directeur général de soumettre un dossier complet sur les incidences financières et techniques au nouveau PCA, en vue de la poursuite du processus. Il a aussi donné mandat au vice-PCA pour régler définitivement le problème de sécurisation du nouveau site de l’EAMAU. Le gouvernement togolais a mis à la disposition de l’EAMAU, un domaine de 12 hectares à Lomé II pour l’extension de son infrastructure, dans le but de répondre à ses ambitions de développement. Concernant les recommandations, le CA de l’EAMAU a instruit le Directeur général (DG) de l’institution, Dr. Moussa Dembélé de prendre des mesures pour l’application de la gestion axée sur les résultats et d’enclencher le processus de recrutement d’un nouveau commissaire au compte. Le conseil préconise également au DG de se référer au vice-PCA pour toute action engageant la vie de l’Ecole.
Le nouveau président du Conseil d’administration a réaffirmé l’engagement de son pays à accompagner l’institution pour relever les défis de l’heure. « Le Burkina Faso va se doter des atouts nécessaires pour que le cap de l’excellence que les pays membres se sont fixés soit maintenu et renforcé», a indiqué Pr. Alkassoum Maïga.
Ouvrant les travaux, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique du Bénin, Pr. Eléonore Yayi Ladékan, présidente sortant du conseil d’administration (PCA) de l’EAMAU a émis le vœu que la présente session aboutisse à un consensus pour doter en priorité l’institution d’un budget conséquent devant lui permettre de faire face aux nombreux défis qui l’attendent. « Nous avons pris bonne note des légitimes attentes de notre institution commune. J’invite le conseil des ministres à se prononcer, pour son adoption, sur le projet de budget présenté par la direction de l’EAMAU », a-t-elle ajouté.
Selon la ministre béninoise de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, pour que l’EAMAU atteigne son objectif, elle a besoin de recouvrir les fonds de ses arriérés auprès des pays membres. « Ces arriérés de contributions des Etats s’élèvent à ce jour à un peu plus de 10 milliards de francs CFA. C’est dans ce contexte que j’invite les pays membres à revoir la situation des dettes de contributions et de frais de scolarité qui s’alourdissent, afin de donner à l’institution un nouveau souffle nécessaire à la taille de ses ambitions », a souligné la ministre.
Le ministre togolais de l’Enseignement supérieur, Pr. Majesté Ihou Watéba a, pour sa part laissé entendre que l’EAMAU est pour l’ensemble des pays membres, une source légitime de fierté, rappelant qu’elle a formé depuis sa première rentrée en novembre 1976 à ce jour, près de 1400 cadres de haut niveau sur le champ de la ville d’Afrique, tant en architecture, en urbanisme qu’en gestion urbaine. « Le vœu le plus cher des autorités togolaises est de voir l’EAMAU grandir encore plus et s’affirmer davantage comme un centre de référence de la ville et du cadre bâti en Afrique et dans le monde », a fait comprendre le ministre togolais.
TRAVAUX DES EXPERTS EN PRELUDE A LA SESSION DES MINISTRES
C’était le ministre togolais en charge de l’Enseignement supérieur, Pr. Majesté Ihou Watéba qui a ouvert, le mercredi 17 mars à Lomé, les travaux du comité des experts des pays membres de l’EAMAU.
Ces assises du comité des experts qui se sont déroulées les 17 et 18 mars ont été consacrées à l’étude du budget 2020. Ils ont aussi examiné les rapports d’activités et l’état de mise en œuvre des résolutions de la 37ème session ordinaire du conseil d’administration tenue en novembre 2019 à Cotonou. Les experts ont également étudié le rapport de la direction de l’administration et des finances sur l’exécution du budget 2019, ainsi que celui du commissariat aux comptes de l’exercice budgétaire 2019. Ils ont également débattu des sujets relatifs à la proposition du programme de la licence en transport et mobilité durable ; du plan de formation de l’EAMAU ; du compte rendu du recrutement de nouveaux enseignants et des doléances du personnel.
Somme toute, les travaux des experts ont permis d’accompagner l’EAMAU dans son nouvel élan de progrès et de développement à l’international, afin de la rendre plus performante face aux enjeux futurs liés à la formation des cadres capables d’affronter les défis de l’urbanisme sur le continent africain. Bref, il s’agit de fédérer les idées, dans le but de permettre à l’EAMAU de mieux fonctionner, en vue de garantir une formation de qualité aux étudiants des quatorze pays membres.