Le Premier ministre, Mme Victoire Tomégah-Dogbé a donné, le samedi 6 février à Sagbadaï, à 13 km à l’ouest de Sokodé, le coup de pioche du démarrage des travaux de réhabilitation et de renforcement de la Route nationale (RN) no17 (tronçon Sokodé-Bassar) longue de 42,4 km. C’était en présence des membres du gouvernement, des autorités administratives, politiques, des députés à l’Assemblée nationale, des gardiens des us et coutumes, des forces de l’ordre et de sécurité des régions de la Kara et Centrale.
Les travaux, estimés à plus de 35 milliards de FCFA, ont été attribués à la filiale togolaise du groupe tunisien Soroubat. Outre la réhabilitation de ce tronçon, les travaux comprennent aussi l’aménagement et le bitumage du contournement de Malfakassa (24 km) ; l’aménagement et le bitumage de la bretelle reliant la RN No 1 à la RN no 17 dans la ville de Sokodé (2km). Il est également prévu l’aménagement et le bitumage de la bretelle de Binaparba (6,6 km), soit 75 km au total.
L’objectif du projet est d’assurer la viabilisation d’un second axe routier, autre que la RN No 1 entre Sokodé et Mango ; de stimuler le développement socio-économique de la zone du projet. Il s’agit aussi de favoriser l’intégration régionale à travers la promotion des échanges commerciaux vers les pays de l’hinterland notamment, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, afin de réduire les coûts de transport.
Les travaux de réhabilitation de ce tronçon vont durer 24 mois. Les prestations de contrôle et de surveillance de la qualité des travaux seront assurées par le groupement de bureaux Africa Engeneering/Caem/Betra pour un montant de 727,28 millions de F CFA pour une durée de 26 mois.
Le ministre des Travaux publics, Mme Zouréatou Kassah-Traoré a indiqué que ces travaux font partie intégrante d’un vaste programme de construction de la RN No 17 sur une distance de 200 km, qui part de Sokodé pour aboutir à Sadori dans la préfecture de l’Oti en passant par Bassar et Dankpen. Au regard de l’importance vitale de ce projet pour les usagers et pour l’économie du pays, le ministre a invité les responsables de l’entreprise et ceux du bureau de contrôle à asseoir une bonne communication et à mettre en place un plan de gestion sociale et environnementale du chantier pour réduire les risques de nuisance et d’accidents.
Les préfets de Tchaoudjo, Col. Mompion Matéindou et de Bassar, Col. Bonfoh Faré Jean, ont remercié le Premier ministre pour sa présence qui témoigne l’intérêt qu’elle accorde au développement du Togo prôné par le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé. Ils ont, au nom des bénéficiaires, indiqué que la réhabilitation de ce tronçon va mettre fin aux calvaires des usagers. Les deux représentants du pouvoir central ont encouragé Soroubat à exécuter les travaux à temps et dans les règles de l’art.
En marge du lancement de ces travaux d’aménagement routier, la cheffe du gouvernement a visité le centre agro-industriel de production et d’exportation de noix de cajou. Mme Tomégah-Dogbé a également échangé avec les membres de la Fédération des unions des sociétés coopératives des femmes transformatrices des graines de néré de la région Centrale.
LE TOGO S’OUVRE DE PLUS EN PLUS A LA SOUS-REGION
Lomé-Cinkassé, (600 km pour la route de l’unité nationale 1), Lomé-Kpalimé (120 km en direction du Ghana, Nationale 5) et Avépozo-Aného-Sanvee Condji (qui améliore la sortie de la capitale vers la frontière du Bénin) : que ce soit vers le nord, l’ouest ou l’est, le Togo a engagé d’importants chantiers destinés à renforcer ses routes et ouvrir davantage le pays à la sous-région.
Les travaux sont exécutés simultanément et portent sur la construction, la réhabilitation, l’aménagement ou la modernisation des voies concernées. L’objectif affiché du pays est de renforcer son positionnement en hub logistique, en se dotant ou en améliorant ses infrastructures, en capitalisant sur sa position géographique stratégique et son ouverture naturelle sur la mer et l’hinterland.
En plus des routes revêtues, le programme de connectivité des zones rurales, qui sera mis en œuvre par le ministère du Désenclavement, permettra de rendre plus accessibles les communautés isolées. Au total, plus de 1.000 milliards de FCFA devront être débloqués pour la réalisation des chantiers.
DES CHANTIERS ATTENDUS POUR LE DESENCLAVEMENT DES ZONES RURALES
Le Togo veut désenclaver toutes ses zones rurales. Après avoir réalisé ces dernières années d’importants travaux avec plus de 2500 pistes rurales réhabilités entre 2016 et 2018, le pays veut franchir un nouveau cap, en vue de faciliter l’émergence rapide de pôles régionaux générateurs de croissance. Un nouveau programme de connectivité des zones rurales est ainsi prévu. De façon concrète, 4000 km de pistes rurales et 400 km de routes seront construites, avec pour objectif ultime de rendre toutes les communautés accessibles par la route.
Le chef de l’Etat qui a initié, il y a quelques années, une politique de grands travaux dans le domaine routier, entend poursuivre sur cette lancée au cours de ce nouveau quinquennat, afin de moderniser davantage ce réseau qui a déjà transfiguré la capitale et l’intérieur du pays. Ainsi, outre les travaux de dédoublement de la nationale 5 (Lomé-Kpalimé, 120km) en cours d’exécution, ceux d’aménagement et de modernisation de la voie Avepozo-Aneho (partie du Corridor Abidjan-Lagos) sont engagés depuis fin février 2020.
Un programme est, par ailleurs, déployé pour la construction de l’autoroute de l’Unité (Lomé-Cinkassé), l’aménagement des tronçons de la Nationale No1 (Aouda-Kara et Sarakawa-Kantè), la poursuite effective des travaux de la route Lomé-Vogan, la réhabilitation de la route Notsè-Agou, et la réhabilitation des voies urbaines de la capitale et des autres villes du pays.
Le Togo dispose actuellement 11.777 km de réseaux routiers dont environ 2.101 km de routes nationales revêtues.