Après cinq ans de mise en œuvre, le Projet d’appui à l’employabilité et à l’insertion des jeunes dans les secteurs porteurs (PAEIJ-SP) a permis la création de 800.000 emplois durables dans les secteurs porteurs et financé sans risque le secteur agricole, tout ceci contre 17 milliards F CFA décaissés au 31 décembre 2021.
Statistiquement, plus de 55 000 emplois directs (27% de femmes) et environ 750 000 emplois saisonniers (38% de femmes) ont été créés avec une trentaine d’entreprises appuyées. En 2016, date de début de cette initiative, le projet visait la création de 20 000 emplois directs et 150 000 emplois indirects. En outre, plus de 17,2 milliards FCFA ont été alloués à 23 PME/PMI depuis 2016, alors que le projet cofinancé par le gouvernement et la BAD tablait initialement sur une prévision de 7,5 milliards pour 12 PME/PMI.
En fin d’année 2021, plus de 3000 groupements agricoles ont été appuyés (contre 1000 prévus), et 1400 jeunes ont été formés sur les préalables de la création d’entreprises et l’élaboration des plans d’affaires. Une donnée non-négligeable, si l’on considère que “le PAEIJ-SP a fait le choix de promouvoir l’entreprenariat des jeunes dans le développement de l’agriculture durable, compte tenu du potentiel de croissance et d’insertion de jeunes en termes d’emplois salariés et non-salariés”, selon l’un des responsables du projet ?. D’ailleurs, poursuit-il, “la stratégie est basée sur l’approche chaîne de valeur et le développement de clusters agro-industriels afin de consolider la base industrielle du pays. Toutes les étapes sont donc suivies, depuis la structuration jusqu’à l’obtention du crédit, et son utilisation”.
De nombreuses visites de terrain ont été menées durant ces cinq ans par les principales autorités du pays, afin de constater de visu la pertinence du projet et les impacts réels sur les populations. Dans les filières où il a été mis en œuvre (maïs, manioc, soja, élevage de petits ruminants et de volailles), le mécanisme a fait émerger des nationaux comme Agrokom ou encore la Jonction pour la croissance agricole au Togo (JCAT), qui font rayonner le soja togolais à l’international. A moins d’un an de sa clôture, l’objectif pour les principaux acteurs est de réfléchir à sa pérennisation et à la sauvegarde des emplois créés depuis 2016.
Rodolphe A.