Le chef de l’Etat Faure Gnassingbé, fidèle et attaché aux traditions, a assisté encore cette année à la lutte traditionnelle « évala 2019 » en pays Kabyè.
Débuté le samedi 13 juillet, l’édition 2019 a connu son épilogue le samedi 20 juillet avec les finales dans les cantons de Tcharè, Soumdina et de Lassa dans le fair-play tout comme dans les autres cantons et dans une ambiance festive et de fraternité.
Les empoignades des finales dans tous les cantons se sont déroulées sous les yeux admirateurs du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, de diverses personnalités dont les présidents des institutions de la République, des membres du gouvernement, des cadres natifs desdits cantons, des chefs traditionnels et une foule de spectateurs d’horizons divers.
Les finales des luttes « évalas » édition 2019
SA Tcharè, le chef de l’état impressionné par la technique, l’endurance et la détermination dont les lutteurs de cette localité ont fait preuve, à laquelle s’ajoute la rigueur dans l’organisation, a fait plus de temps que prévu. Les jeunes « évala » de Wiyamdè (forgerons) plus robustes et entreprenants que leurs adversaires de Tcharè, ont fini par dominer ceux-ci par 23 victoires contre 17. Cette finale a eu lieu sur le terrain cantonal, en face de l’Unité de Santé Périphérique (USP) du milieu qui a eu du mal à contenir le public curieux, venus assister à ce rendez-vous de démonstration de forces.
Les luttes ont également connu leur apothéose sur le terrain cantonal de Soumdina. Les jeunes « évala » de Soumdina Bas ont épinglé leurs homologues de Soumdina Haut par 17 victoires contre 11.
Sur le terrain cantonal de Lassa, les combats ont été âprement disputés entre les lutteurs de Lassa Bas et ceux de Lassa Haut. Aux termes des empoignades se sont les jeunes combattants de Lassa Bas qui ont pris le meilleur sur ceux de Lassa Haut, sur un score de 19 lutteurs terrassés contre 14.
Le vendredi 19 juillet, quatre finales ont été jouées, notamment à Kouméa, à Landa, à Lama et à Djamdè. A Kouméa, les « évala » de Keweyè composés des villages de Karè, Sondè, Lohou, Mandela et de Sedina sont venus à bout de ceux de Piyou constitués des villages de Laouda, Féouda, Piyo, Houdè, Kpatayou, Tchoida et de Namdina, sur un lourd score de 22 victoires contre 11, à la finale des luttes « évala ». Les empoignades se sont déroulées sur le terrain du lycée de Kouméa.
Sur le terrain du canton de Landa, face au centre artisanal féminin, les lutteurs de la coalition Kadja, Houloung, Kagalo se sont imposés devant les lutteurs de la coalition Kassi, Déwa et Landa par 12 victoires contre 5.
La finale de Lama âprement disputée sur le terrain du lycée de la localité a connu la victoire de Lama Bas sur Lama Haut, sur un score de 29 points contre 22.
Sur le terrain du CEG de Djamdè, les empoignades de la finale engagée sous le coup de 13 heures et sous la menace de la pluie a drainé un immense public en majorité, des parents décidés à être le témoin du sort
de leurs enfants. A l’issue des affrontements, c’est Djamdè Haut qui a fini par l’emporter sur Djamdè Bas par 11 victoires contre 8.
Le terrain cantonal de Pya encore appelé terrain rouge a vibré aux rythmes des empoignades comptant pour la finale des luttes « évala », disputée le jeudi 18 juillet, en présence du chef de l’Etat, de la présidente de l’Assemblée nationale, Mme Yawa Djigbodi Tségan, du Premier ministre, Komi Sélom Klassou, du président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), Télou Pitalounani, des ministres, députés, autorités traditionnelles et religieuses venues de tous les coins du pays, ainsi qu’une immense foule amoureuse des luttes traditionnelles.
A l’issue des combats, la victoire a tourné en faveur des « évala » de la coalition Akéi-Kioudè-Tchamdè, plus endurante et techniquement rodées, qui a surclassé son homologue Kadjika-Awidina-Kodah-Pittah sur un lourd score de 37 points contre 19.
Dans la même journée, sur le terrain de l’EPP centrale de Sarakawa, la coalition Kpéssidè-Kawa est venue à bout de Sara sur un score étriqué de 7 points contre 6 au grand bonheur des supporters de la coalition victorieuse.
A Doufelgou, la finale du canton de Yaka disputée sur le terrain de Taboulo du Collège d’Enseignement Général (CEG) de Yaka sous une forte pluie qui n’a guère sapé la détermination et l’envie des jeunes lutteurs à devenir « évala ». A la fin de la partie, ce sont les lutteurs de Yaka Bas qui l’emporte sur ceux de Yaka Haut par 25 contre 18.
Le terrain de l’Ecole primaire publique (EPP) Konyonssi a accueilli la finale des luttes « évala » du canton de Bohou,disputée dans l’après-midi du mercredi 17 juillet. Aux termes des velléités, la victoire est revenue à Bohou Bas (Tchouyou ; Kolidè ; Pyadè et Waldè) dont les athlètes sont physiquement plus robustes face à Bohou Haut et Tchamdè, sur un score de 13-11. Chez les « Ahoza » la victoire était du côté de la coalition Bohou – Tchamdè et Bohou Haut qui totalise 4 points contre 2 pour la coalition Tchouyou ; Kolidè ; Pyadè et Waldè. La finale à Bohou s’est également disputée en présence du président de la HAAC, Télou Pitalounani, natif du dit canton.
Avant de se rendre à Bohou dans l’après-midi, le chef de l’Etat a assisté à deux demi-finales dans le canton de Pya. La première a opposé sur le terrain de l’EPP centrale de Pya, la coalition Akéi – Lao – Kioudè – Gnama contre Tchamdè. Les lutteurs de la coalition ont gagné par 58 victoires contre 15 pour Tchamdè. La deuxième demi-finale a été remportée par la coalition Kadjika – Awidina-Kodah par 11 victoires contre 5 pour Pittah.
Le mardi 16 juillet s’est disputée la finale dans le canton de Yadè, sur le terrain cantonal à côté du marché Koudjoukada. Les « évala » de Yadè Bas techniquement plus rusés, ont eu raison de leurs adversaires de Yadè Haut par 24 points contre 21.
Dans le canton de Tchitchao, la finale a été disputée le lundi 15 juillet sur le terrain cantonal de Gnanzidah au lieu de l’habituel terrain de l’Ecole primaire publique (EPP) de Tchitchao. Ce changement de cadre n’a pas empêché les populations de faire nombreux le déplacement. Dans les arènes, les combats ont opposé la coalition Bou – Fatoude qui l’emporte par 11 points contre 5 pour celle constituée des lutteurs de Kigbeleng – Lohou – Haze.
Sur chaque site de lutte, avant l’entame des confrontations, les femmes chanteuses, les supporters des deux camps se sont relayés pour présenter leurs civilités au chef de l’Etat et lui ont témoigné leur reconnaissance pour son attachement aux valeurs culturelles et ancestrales. Après les salutations, le représentant des chefs cantons et/ ou de village, devant arbitrer les confrontations va recevoir l’autorisation du chef de l’Etat pour le démarrage des empoignades proprement dits. Les non-initiés (Ahoza) ouvrent les hostilités, suivis des « évala » de la première année, ensuite de la deuxième année et puis de la troisième année. Les résultats des catégories Ahoza, Avala première et 2e années ne comptent dans la prise de décision du Jury qui tient compte seulement des résultats des Evala de la 3 ème année. La coalition déclarée vainqueur est désignée à l’issue des confrontations entre les trois derniers lutteurs de la 3 ème année selon la tradition.