La présidente de l’assemblée nationale, Yawa Djigbodi Tségan a lancé, le jeudi 30 janvier, les travaux de construction du nouveau bâtiment principal du Grand Marché de Lomé au cours d’une cérémonie symbolique de pose de première pierre.
Le coût des travaux est chiffré à environ 11,5 milliards FCFA (contre 22 initialement estimé) et le chantier sera exécuté par des entreprises nationales et internationales retenues à l’issue de l’appel à concurrence précédemment lancé.
Ce projet de construction du nouveau bâtiment principal du Grand Marché de Lomé vise, selon le gouvernement, à redonner un cadre propice aux activités commerciales en vue de la relance de l’économie et de l’amélioration des conditions de vie des commerçantes et commerçants.
Le nouveau bâtiment dont les travaux devraient durer 18 mois, sera un immeuble commercial de type moderne à 5 niveaux qui s’étalera sur une superficie totale de 8.656 m2. Ce bâtiment sera constitué de 175 boutiques, 107 grossistes, 894 kiosques et 105 étals répartis depuis le rez-de-chaussée jusqu’au 4e étage. La réalisation consiste à l’installation de chantier, aux terrassements, aux grosses œuvres (fondation, maçonnerie et bétons), à la voirie et réseaux sous ouvrages et étanchéité. D’autres réalisations telles que la téléphonie, la plomberie, la climatisation, l’ascenseur et le réseau incendie sont aussi prévues.
La ministre des Infrastructures et des Transports, Mme Zouréhatou Kassah-Traoré, a indi-qué que les incendies qui ont ravagé les marchés de Lomé et de Kara ont porté un coup dur aux commerçants. Elle a rappelé que les premières revendeuses de tissus, pionnières de la profession (Nana-Benz), ont commencé dans les années 1940-1950 D’abord à importer des tissus du Ghana, et ensuite, ont proposé la commercialisation de leurs propres modèles aux maisons de négoces installées au Togo, telles que les britanniques GB Ollivant, USA ou John Hold, ou les Français SGGG, CFAO ou SCOA. « Ces femmes d’affaires ont construit, dans les années 1970 et 1980, un empire du textile qui s’étend sur toute l’Afrique de l’Ouest », a poursuivi, la ministre Kassah-Traoré des Infrastructures et des Transports, a relevé que face à la mondialisation vécue comme crise, les Nana-Benz ont enclenché un processus réactif de modernisation, leur permettant d’assurer leur durabilité et leur existence. Selon elle,c’est dans cette résilience d’adaptation de ces dynamiques femmes pour accompagner le gouver-nement dans ses efforts de relance de la croissance qu’est survenu ce grave incendie Mme Kassah-Traoré a salué la promesse de reconstruction du chef de l’Etat qui se concrétise.
Le maître d’ouvrage est assuré par le cabinet Architecture Studio et IDEA.
Au lendemain du sinistre il y a 7 ans (12 janvier 2013), le gouvernement a aménagé un site temporaire dans le centre-ville (Agbadahonou) pour accueillir les victimes de l’incendie.