Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé a inauguré le mardi 18 juin 2019 l’Institut de formation en alternance pour le développement (IFAD) d’Elavagnon dans la préfecture de l’Est-Mono, à 235 km de Lomé. Il a également inauguré le nouveau marché préfectoral de la localité, mis en œuvre par l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB) via le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC).
Cet institut dédié à l’aquaculture, dont les travaux ont été lancés par le président de la Républiqueen décembre 2017 est le premierdes 10 IFAD qui seront implantés sur toute l’étendue du territoire d’ici 2022.
D’un coût total de 938. 829. 382 francs CFA financé par le Programme d’appui aux populations vulnérables (PAPV), les travaux de construction ont été aussi confiés à ANADEB dans le cadre du Programme de soutien aux microprojets d’Infrastructures Communautaires (PSMICO). Construit sur une superficie de 68 ha, l’institut comprend un bloc administratif et pédagogique, une cantine, un internat de 136 lits, une ferme aquacole (écloserie, bassin, barrage) et une unité de production d’aliments.
L’institut ouvre ses portes aux jeunes dans les filières diplômantes comme le CAP, le BAC professionnel et dans les formations certifiantes. Il est prévu qu’à terme, l’institut forme ses étudiants en BTS et licence professionnelle selon les besoins des professionnels.
Cet institut offrira également ses formations sous forme de stage de perfectionnement aux adultes. Aux professionnels, il permettra l’accès à un centre de ressources et de recherche appliquée. Il sera également une plateforme pour la diffusion de la recherche appliquée.
L’IFAD aquaculture d’Elavagnon va former de jeunes entrepreneurs qui vont assumer les responsabilités de chefs d’entreprises aquacoles. Ils obtiendront un BAC professionnel au bout de trois ans de formations sur toute la chaîne de production.
Ce projet est le fruit d’un partenariat qui va permettre aux apprenants de disposer des connaissances théoriques, mais également pratiques. Les professionnels de l’aquaculture pensent que cet institut va révolutionner le secteur au Togo.
L’institut comporte un campus numérisé et une ferme qui va produire deux types de poisson, le tilapia et le clarias. Sur place,une unité de transformation pour avoir des produits dérivés du poisson. L’IFAD aquaculture d’Elavagnon permettra aux jeunes de participer au développement du pays, pour répondre aux besoins du Togo en poisson. La production nationale ne couvre que 35% des besoins.
Neuf autres IFAD seront opérationnels progressivement dans les cinq prochaines années, dans l’agriculture, la logistique, le bâtiment, les transports et le numérique.
Pour le ministre en charge de la production halieutique, NoelKoutéra Bataka, l’IFAD Elavagnon offrira un cadre idéal d’apprentissage, pour avoir un vivier de professionnels capables d’aider à tirer l’économie togolaise vers le haut.
Il a vocation à former des ressources humaines en ligne avec la nouvelle politique agricole du pays et l’Axe 2 du Plan National de Développement (PND) qui accorde une attention particulière au développement du secteur agricole .La formation est conçue sur l’approche par compétence-motivation.
Ce programme participe d’un arsenal de mesures pensées au sommet de l’Etat togolais en guise de rempart à la lancinante problématique de chômage et de sous-emploi des jeunes, en assurant une meilleure adéquation formation-emploi.
LE NOUVEAU MARCHÉ PRÉFECTORAL D’ELAVAGNON
D’un coût global de 450 millions de FCFA, le nouveau marché préfectoral de la ville d’Elavagnon a été réalisé dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC).
Sa réalisation a été confiée à l’ANADEB. La cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence du Premier ministre, Komi Selom Klassou, des membres du gouvernement et d’Aliou Dia, Représentant du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) au Togo et partenaire d’exécution dudit projet.
Le marché est doté de huit grands hangars de type préfectoral, d’un bloc administratif,d’un bloc de 10 boutiques, d’une boucherie,de deux abris pour bétail, d’un abri pour volaille, de deux blocs de latrines, de quatre.
Le marché est doté de huit grands hangars de type préfectoral, d’un bloc administratif,d’un bloc de 10 boutiques, d’une boucherie,de deux abris pour bétail, d’un abri pour volaille, de deux blocs de latrines, de quatre magasins de stockage d’une capacité de 300 m3 chacun pouvant contenir jusqu’à 24 tonnes de marchandises, d’un forage photovoltaïque avec superstructure, d’un dépotoir intermédiaire et d’une clôture façade. Le sol du marché est entièrement dallé avec des allées de circulation.
Mme Mazalo Katanga, directrice générale de l’ANADEB, a indiqué que la réalisation de cette infrastructure va contribuer à l’amélioration du cadre de travail des commerçants. « Ce marché pallie le problème d’exiguïté et d’occupation anarchique des espaces dans le marché et dans ses alentours. Il offre une plus grande sécurité aux marchandises et aux commerçants les protégeant contre les intempéries et vols. Il constitue également un levier pour l’accroissement des activités commerciales de la population marchande de toute la préfecture de l’Est- Mono et ses environs », a-t-elle poursuivi.
La ministre du Développement à la Base, de l’Artisanat et de la Jeunesse, Victoire Tomégah-Dogbé, a souligné que la réalisation de l’édifice traduit la concrétisation de la politique sociale du chef de l’Etat. «Il est l’un des programmes du gouvernement qui contribueront à créer au sein des populations, les conditions favorables à la consolidation du développement social et au renforcement des mécanismes
d’inclusion, tel qu’exprimé dans le Plan national de développement (PND) à son axe 3, et ce en lien avec la politique du gouvernement pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) en vue de la réduction des inégalités », a-t-elle dit.
Ces infrastructures vont avoir un impact sur le renforcement des fondamentaux sociaux, bases cardinales de la création de richesses pour une croissance économique durable, a souligné de son côté, le Représentant résident du PNUD au Togo.
Lancé par le Président de la République le 30 juin 2016, le PUDC est une initiative de l’Etat togolais avec l’appui de l’État du Japon. Son exécution a été confiée au PNUD. C’est un programme dont l’objectif est «d’améliorer de façon significative, les conditions de vie des populations dans les zones peu ou mal desservies par les infrastructures et services sociaux et économiques de base. Il a mobilisé un montant global de 2.114.607.689 FCFA.
Ignace T.