Le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Togolais de l’Extérieur, Robert Dussey a effectué, le lundi 15 février 2021, une visite officielle en Russie. Ce déplacement, premier du genre, a permis au Togo et le pays des Tsars de renforcer davantage la coopération bilatérale entre les deux pays.
La veille, le chef de la diplomatie togolaise a été accueilli dans la ville de St Petersburg où il a rencontré son homologue russe, Sergueï Lavrov. Dans l’agenda, les deux hommes politiques ont échangé sur des nouvelles perspectives bilatérales et sur le renforcement du dialogue politique.
Les deux gouvernements prévoient de signer un accord d’exemption de visa pour les titulaires de passeport diplomatique, ainsi qu’une déclaration commune sur la résolution onusienne concernant la sécurité spatiale. « Les relations entre le Togo et la Russie sont bonnes et nous y travaillons constamment », a déclaré Pr Dussey.
En octobre 2019, le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé avait pris part au premier sommet Russie-Afrique à Sotchi, où il avait échangé avec son hôte, Vladimir Poutine.
Le président de la République du Togo a félicité son homologue pour l’organisation de ce sommet dont l’idée a été lancée en juillet 2018 à Johannesburg, en Afrique du Sud, en marge du Sommet des BRICS. Le chef de l’Etat a ensuite pris part au dîner de gala organisé en faveur des invités de marque du président russe.
Ce premier sommet, couplé d’un forum économique, marque un tournant important dans les relations de coopération entre la Fédération russe et l’Afrique. En effet, Moscou, dont les échanges avec l’Afrique s’élevaient l’an dernier à 20 milliards $, soit dix fois moins que la Chine, ou moins de la moitié de la France, entend renforcer ses interventions sur le continent. Le président Vladimir Poutine a, d’ailleurs, à l’ouverture des travaux, annoncé le programme du Kremlin pour la redynamisation des relations de partenariat, notamment dans les domaines économiques, des affaires et de la sécurité.
Les travaux ont été sanctionnés par une « Déclaration de Sotchi », qui se veut une feuille de route pour des discussions futures, en vue d’une vision commune de partenariat à l’horizon 2030.