Le Chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé a effectué le vendredi 9 août 2019 une nouvelle visite au Gabon où il a évoqué avec le président Ali Bongo, la possibilité de faire avancer le chantier du Marché unique du transport aérien en Afrique (MUTAA).
Les deux chefs d’Etat ont également discuté du renforcement de la coopération bilatérale et de plusieurs autres sujets. C’est la 3ème visite de Faure Gnassingbé en seulement 4 mois. Le Chef de l’Etat togolais était à Libreville le 7 mai et le 8 juin derniers.
Faure Gnassingbé s’est d’abord réjoui d’avoir retrouvé son interlocuteur en bien meilleure forme que la dernière fois lors de la conférence de presse qu’il a donnée à l’issue de l’audience que Ali Bongo lui a accordée. « Je me suis réjoui de le voir en bien meilleure forme et nous avons eu des entretiens assez riches. Naturellement c’était de le saluer, lui renouveler mes sentiments d’amitié, de fraternité et surtout de saluer l’évolution favorable de son état de santé », a confié le chef d’Etat togolais.
S’agissant du dossier du MUTAA, le président togolais a indiqué qu’il a fait le point d’avancement du chantier à son homologue afin qu’il puisse s’impliquer pour que les 5 pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) qui ont déjà ratifié l’accord adhèrent au MUTAA. « Je lui ai fait le point de l’évolution de ce dossier et lui ai demandé de s’impliquer pour que les 5 pays de la CEEAC adhèrent aussi. Nous avons fait la Zone économique de libre échange mais il faudra que le transport aérien aussi soit libéralisé pour que les africains puissent voyager librement et à un moindre coût », a affirmé Faure Gnassingbé avant de préciser qu’il est satisfait de la réponse à lui donnée par Ali Bongo. Actuellement, 28 Etats africains dont 5 de la CEEAC ont adhéré à l’accord du MUTAA.
Évoquant la relation bilatérale Togo-Gabon, le Chef de l’Etat togolais a abordé le non-fonctionnement de la Commission- mixte. Il a expliqué que cette situation ne peut être résolue que par la multiplication des réunions multilatérales qui permettent aux chefs d’Etat d’être souvent ensemble.
« En regardant les matières qui sont traitées par les commissions-mixtes, la plupart de ces sujets sont évoqués maintenant au niveau des communautés économiques régionales. Je pense que c’est une des explications pour lesquelles nous ne nous réunissons plus aussi souvent… Mais n’y voyez pas une détérioration des relations entre les 2 pays. Au contraire, les relations sont excellentes », a relevé Faure Gnassingbé.
Parlant du rôle que joue le Togo sur le plan sécuritaire dans l’espace CEDEAO, le président togolais a précisé que le phénomène sécuritaire en cours dans la zone est le terrorisme, la criminalité transfrontalière. Il estime qu’aucun pays ne peut revendiquer un succès en la matière mais a exhorté plutôt à une lutte collective et surtout la coopération, seule voie pour vaincre le terrorisme international qui prend la forme parfois de la criminalité transfrontalière.
Les pays ayant ratifié le MUTAA Afrique du Sud, Bénin, Burkina Faso, Botswana, Cameroun, Cap-Vert, Centrafrique, Congo (République), Côte d’Ivoire, Egypte, Eswatini (ex-Swaziland), Ethiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Kenya, Lesotho, Liberia, Mali, Mozambique, Niger, Nigeria, Rwanda, Sierra Leone, Tchad, Togo et Zimbabwe.