Les représentants des pays africains, ainsi que ceux des organisations régionales et internationales présents aux travaux de la 2e réunion du Groupe de soutien à la transition au Mali (GST-Mali) ont insisté, le lundi 8 mars à Lomé, sur la nécessité pour tous les acteurs de consolider l’espace de dialogue devant conduire à la réussite de la transition. A l’ouverture de la rencontre, le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé a, pour sa part, encouragé les autorités maliennes à poursuivre les efforts pour le retour à la paix au Mali.
Lors des travaux, le ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Zeini Moulaye et d’autres membres du gouvernement ont informé les participants de l’évolution du processus de transition encours dans le pays. Ils ont fait le point des avancées en matière de réformes politiques et institutionnelles, de préparation des élections générales de 2022, de mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. La situation économique, humanitaire ainsi que les défis liés aux questions de défense et de sécurité ont été également évoqués.
DE LA NECESSITE DE CONSOLIDER UN ESPACE DE DIALOGUE
Les représentants de la CEDEAO, de l’Union africaine, des organisations régionales et internationales ont pris note avec satisfaction des avancées enregistrées depuis la réunion inaugurale du Groupe de soutien à la transition au Mali, le 30 novembre 2020 à Bamako dont certaines recommandations ont été déjà mises en œuvre conformément aux dispositions de la charte de la transition. Ils se sont félicités du parachèvement de la mise en place des organes de transition à travers la mise en place du conseil national de transition dont le rôle est crucial pour l’adoption des réformes attendues. Ils ont souligné « la nécessité pour les parties prenantes maliennes de maintenir et consolider l’espace de dialogue et de concertation pour la préservation de l’esprit de consensus dans la conduite de la transition, en vue d’aboutir à des réformes ardues et des élections apaisées ».
Toutefois, les participants ont exprimé leur préoccupation face aux risques que pourront engendrer les mouvements sociaux. Ces mouvements ont été déclenchés par plusieurs syndicats et corporations dans divers secteurs de la vie socio-économique du pays malgré la signature le 5 février d’un accord avec l’union nationale des travailleurs du Mali. Par ailleurs, les délégués ont noté avec satisfaction les efforts soutenus du chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé pour l’accompagnement du Mali. Ils ont invité le Togo à poursuivre ses efforts pour l’approfondissement du dialogue politique et le renforcement de la paix et de la stabilité au Mali et dans le Sahel.
VERS LA REFONDATION DU MALI
La cérémonie de clôture a été présidée le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, Prof Robert Dussey. Celui-ci s’est réjoui de la mise en place complète par les autorités maliennes de l’ensemble des organes de transition conformément aux recommandations de la CEDEAO et de la communauté internationale. Prof Dussey a estimé que « les engagements contenus dans la conclusion des travaux démontrent incontestablement la ferme détermination des parties prenantes à poursuivre efficacement la mission de refondation du Mali ». Pour y parvenir, dit-il, le gouvernement malien sait qu’il dispose d’alliés fiables, notamment le groupe de soutien et de suivi ainsi que les partenaires bilatéraux et multilatéraux prêts à l’accompagner pour un retour à l’ordre constitutionnel.
La 3è réunion du Groupe de soutien à la transition au Mali est attendue en juin prochain à Bamako.