La 10e session ordinaire de l’Assemblée Générale, tenant lieu de conseil des ministres des Etats membres du Fonds de Solidarité Africain (FSA) s’est tenue le vendredi 31 mai à Lomé. Conjointement initiée par le ministère de l’Economie et des Finances et le conseil d’administration du FSA, la rencontre a réuni les ministres concernés, les délégués des Etats observateurs et le directeur général du Fonds. On notait également la présence des directeurs généraux des banques et des établissements financiers.
Au cours de cette session, le conseil a examiné et approuvé les comptes de l’exercice 2018. Il s’est agi pour les préposés, d’analyser les états financiers tels qu’établis par les commissaires aux comptes et le directeur général du FSA pour voir s’ils sont complets, sincères et correspondent à la norme internationale reconnue. Les ministres ont donc été informés de la situation financière de l’organisation, du niveau des actifs et des fonds propres, du résultat de l’exercice et de certains soldes intermédiaires de gestion comme l’excédent brut d’exploitation, ainsi que des ratios de performance comme le coefficient d’exploitation ou le taux d’encadrement du personnel.
Le ministre togolais de l’Economie et des Finances, Sani Yaya s’est réjoui de la tenue du dit conseil au moment où leTogo met en œuvre son Plan Nationalde Développement (PND) destiné à transformer structurellement l’économie togolaise pour une croissance forte, résiliente, inclusive et génératrice d’emplois. Il a exprimé le souhait que leFSA contribue au financement des projets structurants à travers son mécanisme d’intervention. M. Sani Yaya a exhortéles partenaires du FSA, les banques, les institutions financières et le secteur privé à saisir l’opportunité qu’offre le FSA pour fructifier leurs affaires.
Le directeur général du FSA, Ahmadou Abdoulaye Diallo a félicité le Togo pour «le fait que le pays ait parvenu à apurer ses dettes et soit à jour de ses contributions.
Ce qui n’est pas le cas pour de nombreux pays. Ainsi le fonds est disposé à aider à la réussite du PND», a confirmé M. Diallo.
Créé le 21 décembre 1976, la FSA a pour mission de participer au développement économique des Etats africains membres en contribuant au financement des projets structurants à travers notamment la garantie financière, le renforcement des prêts et la bonification des taux d’intérêt.
Le FSA ambitionne également d’élargir son périmètre d’intervention afin de couvrir les Etats membres des grands ensembles régionaux.Le FSA compte actuellement quatorze Etats membres. IL s’agit de huit pays membres de la CEDEAO (Bénin,Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo), trois pays de la Communauté économique et monétaire de l’afrique centrale (CEMAC), notamment le Gabon, RCA et le Tchad, ainsi que trois pays du Marché commun de l’Afrique orientale et centrale (COMESA), à savoir le Burundi, l’Ile Maurice et le Rwanda.
L’actionnariat du FSA regroupe ainsi les trois principaux ensembles économiques africains, à savoir la CEDEAO, la (CEEAC) et le COMESA.
Ceci traduit le caractère panafricain du Fonds de Solidarité Africain et fait du Fonds un trait d’union entre tous les grands ensembles d’intégration régionale de l’Afrique subsaharienne.
L’adhésion au FSA est ouverte à tous les Etats africains (membres régionaux), aux Etats non africains et aux institutions financières publiques internationales ou régionales ainsi qu’à des personnes morales de droit privé.