Le groupe de la Banque mondiale (BM) a octroyé, le vendredi 12 mars, 70 millions de dollars, soit environ 40 milliards de FCFA au Togo, dans le cadre de la mise en exécution de son programme national de Couverture sanitaire universel (CSU). Approuvé le jeudi 11 mars, ce financement est destiné à aider le Togo à poser les bases de ce programme et permettre l’accès des populations aux services de santé de qualité. Il s’agit surtout d’appuyer le Togo dans sa phase de redressement socioéconomique en cette période de crise sanitaire due à la COVID-19.
Cette subvention sera accordée au Togo via l’Association internationale de développement (IDA). Elle comprend un don de 35 millions de dollars et un crédit de 35 millions de dollars.
Ce financement est une réponse de la BM aux différents enjeux liés à la pandémie du coronavirus afin de soutenir la stratégie anti-COVID-19 mise en place par le gouvernement. Cette stratégie est centrée sur trois volets, notamment la sauvegarde des vies avec l’exécution du plan de riposte sanitaire ; la préservation des moyens de subsistance des ménages en stabilisant l’activité économique à un niveau acceptable et la relance de l’économie à travers des mesures en faveur des entreprises et un soutien à l’agriculture.
En réponse à l’impact économique de la pandémie, les mesures soutenues par cette opération de redressement socioéconomique visent à améliorer la coordination et l’efficacité de la réponse sanitaire et accroître le dépistage et le traitement de tous les patients dans le pays. Ces mesures envisagent aussi de prévenir l’augmentation de la pauvreté, notamment par l’extension du programme « NOVISSI », un programme national de transfert d’argent liquide reconnu pour ses caractéristiques innovantes. Enfin, cet appui devrait permettre de préparer la reprise post-COVID-19, avec des mesures pour soutenir le secteur privé, protéger les emplois et stimuler la production agricole.
Le souhait du gouvernement est de généraliser la couverture maladie pour une large partie de la population, en particulier aux citoyens les plus vulnérables, aux femmes enceintes et aux enfants. Ceci devra se faire à travers la construction et l’équipement des centres de santé et le renforcement de la disponibilité en ressources humaines, particulièrement dans les régions défavorisées.
« Ce nouveau programme est bâti sur les résultats obtenus et les leçons tirées de notre ancienne opération de santé maternelle, infantile et de nutrition. Les mesures de protection sociale et de santé soutenues par cette opération de redressement économique devront atténuer l’impact des effets de la crise sur les plus vulnérables en soutenant la consommation des ménages et en garantissant l’accès aux services de base », a expliqué la représentante de la Banque mondiale, Hawa Cissé Wagué, lors de l’annonce de la nouvelle relative au financement du Togo.
La Banque mondiale appuie déjà le projet de l’identification biométrique au Togo, qui doit faciliter la CSU.
L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à faible taux d’intérêt ou sans intérêts en faveur de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 75 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA permettent d’apporter des changements positifs dans la vie de 1,6 milliard de personnes résidant dans les pays éligibles à son aide. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 113 pays. Le volume annuel des engagements est en constante augmentation et s’est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.