La Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII), une institution financière multilatérale créée parla Chine en 2015, a approuvé le 19 décembre 2018, les demandes d’adhésion de six nouveaux pays dont le Togo, portant à 93 le nombre total de membres approuvés.
L’approbation de cette adhésion a été actée par une décision du Conseil des gouverneurs de cette institution mise en place par l’Empire du milieu dans le but de contrer la très forte domination occidentale sur la gouvernance des différents bailleurs de fonds multilatéraux déjà existants, notamment le FMI et la Banque Mondiale. Selon l’actionnariat, la Chine détient 30 % du capital de l’institution et 26 % des droits de vote.
Outre le Togo, les autres nouveaux membres approuvés sont l’Algérie, le Ghana, la Libye, le Maroc et la Serbie.
En adhérant à cette institution multilatérale d’investissement, le Togo crée des conditions optimales du financement de ses projets d’infrastructures.
Le chef de l’Etat Faure Gnassingbé, au cours de sa visite en septembre dernier au siège de l’institution avait présenté aux premiers responsables les grandes lignes du Plan National de Développement (PND 2018-2022) et procédé à la demande d’adhésion du Togo à la dite institution.
Cette adhésion du Togo à l’AIIB, d’après le gouvernement va permettre de créer les conditions optimales afin d’obtenir des financements dans la réalisation des objectifs du PND.
«Au cours des trois dernières années, le nombre de membres de la BAII est passé de 57 fondateurs à 93 membres approuvés de presque tous les continents. Cela montre l’engagement de nos membres à la coopération multilatérale et renforce le rôle de la BAII dans la communauté financière internationale», a déclaré Sir Danny Alexander, vice-président et secrétaire corporatif de la BAII.
Les six membres prospectifs adhéreront officiellement à la BAII une fois qu’ils auront achevé les processus nationaux requis et effectué le premier versement de capital auprès de la banque. Les parts attribuées aux nouveaux membres potentiels proviendront de la réserve existante de parts non allouées de la banque.
Le financement des projets d’infrastructures, dont une ligne de chemin de fer colossale reliant Pékin à Bagdad, reste la principale mission de cette banque. Il renforce, en outre, son partenariat avec la Chine, dont l’influence a cru sensiblement sur le continent africain au cours de cette dernière décennie.