Quoiqu’on dise, la formation a toujours été profitable à toute personne exerçant dans un secteur d’activité précis. Elle apporte un plus, de nouvelles connaissances et surtout, elle permet d’actualiser ses acquis et d’être au même diapason que les autres, en ce qui concerne les nouvelles donnes dans ce secteur en particulier. C’est à cet exercice que la Banque Ouest Africaine pour le développement (BOAD) soumet du 4 au 8 février dernier, les acteurs de la chaîne de la commande publique, à travers une session de formation sur les « politiques et procédures de passation des marchés ».
Organisée et financée par la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), la présente session de formation devra permettre aux participants de se familiariser avec les nouveaux outils du domaine, dans la perspective d’améliorer les taux de décaissement des projets financés par la BOAD au Togo.
Il s’agira également de porter à la connaissance des acteurs, les dispositions à prendre, afin de permettre à la BOAD d’accélérer l’examen des requêtes que les emprunteurs lui soumettent pour
avis. Cette session se tient à la suite de celles organisées au Bénin, Burkina Faso, Sénégal, Mali et au Niger. Durant les cinq jours de formation, les travaux porteront sur des communications relatives à la présentation de la banque ; aux directives ayant trait à la passation des marchés ; aux dossiers types de passation des marchés et aux politiques de prévention et de lutte contre la fraude et la corruption.
Le conseiller spécial de la Présidence de la BOAD, Christophe Aguessy, a indiqué que cette formation est motivée par le fait que plusieurs rapports de fin d’exécution de projets financés par la banque, montrent que la non maîtrise des procédures de passation des marchés est l’un des facteurs explicatifs des faibles taux d’absorption des crédits alloués aux Etats. Il a rappelé que dans l’exercice de ses activités, la BOAD n’a pas cessé de s’adapter à un environnement en perpétuel changement, en se dotant elle-même d’outils nouveaux, en vue de garantir l’efficacité de ses investissements.
Le directeur adjoint de la division du contrôle des marchés, Kiéma Alexis a expliqué que la BOAD étant une institution de financement de ses Etats membres,leur octroie des prêts et la plupart de ces prêts sont utilisés sous forme de passation de marché. Pour améliorer l’absorption des crédits, la banque a estimé qu’il était nécessaire de vulgariser ses procédures.
« La passation de marchés étant un chemin critique en matière de gestion des projets, mieux ces procédures sont connues, plus vite on ira dans la passation des marchés », a-t-il ajouté. Il a rappelé que « la banque s’est dotée de nouvelles politiques et procédures de passation des marchés, inspirées des bonnes pratiques et standards internationaux, y compris des directives communautaires sur la commande publique ».
M. kiéma a ajouté que depuis plus de quatre décennies, la BOAD s’attelle à remplir les missions que ses pères lui ontconfiées, notamment dans des domaines aussi divers que le développement agricole et rural; les télécommunications; les infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires ; l’approvisionnement en eau potable; l’électricité et l’industrie; l’environnement et le climat.
Au 31 décembre 2018, la BOAD a financé 1149 projets publics et privés pour un montant global de 5311 milliards de F CFA. En ce qui concerne le Togo, à la même date, les financements de la banque se chiffrent à 682 milliards de F CFA pour 178 opérations.