Le Président de la république, Faure Gnassingbé a pris part par visioconférence, le mardi 2 février, à une session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) consacrée aux préparatifs de la 34ème session ordinaire de l’Assemblée de l’Union Africaine (UA) relative à l’élection de la nouvelle équipe dirigeante de la Commission de l’UA.
La Conférence s’est réunie sous la présidence de Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, président de la République du Ghana et président en exercice de la Conférence. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont pris note du Mémorandum sur la sélection du président en exercice de l’UA pour la période 2022 – 2023 et sur la proposition de mécanisme de désignation des pays pour les prochaines années. Ils ont également pris note du Rapport du Conseil des ministres de la CEDEAO sur l’harmonisation des candidatures des Etats membres dans les organisations internationales. Les chefs d’Etat ont, enfin, pris note du Mémorandum sur la mise en œuvre de la réforme institutionnelle de la CEDEAO.
Ils ont salué la qualité des memoranda et rapports soumis ainsi que la pertinence des recommandations qui y sont contenues.
A l’issue de ses délibérations, la Conférence a entériné les principales recommandations contenues dans les différents rapports et pris les décisions suivantes : Concernant la désignation de l’Etat membre de la CEDEAO devant assurer la présidence de l’UA, la Conférence a désigné la République du Sénégal comme pays candidat de la CEDEAO pour assurer la présidence en exercice de l’Union Africaine pour la période 2022 – 2023. Elle instruit le président de la Commission de la CEDEAO à prendre les mesures nécessaires pour la communication immédiate de cette candidature à la Commission de l’UA.
La Conférence instruit également le président de la Commission à proposer pour adoption par la prochaine session Ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, un mécanisme clair de rotation des candidatures en vue de permettre à chacun des Etats membres de légitimement avoir l’opportunité de présider la Conférence de l’UA.
Concernant l’endossement des candidatures des Etats membres à des postes internationaux,
la Conférence s’est accordée sur l’ordre des priorités des portefeuilles de Commissaires pour lesquels les ressortissants de la CEDEAO sont encore en lice pour l’élection par la Conférence de l’UA et a opéré les arbitrages nécessaires entre les Etats membres présentant des candidats pour le même poste.
Les chefs d’Etat et de gouvernement décident de soutenir en priorité la candidature du Nigéria pour le poste de Commissaire des Affaires Politiques, Paix et Sécurité. La Conférence a décidé que le second poste de Commissaire qui sera attribué à la Région de l’Afrique de l’Ouest sera pourvu par le Burkina Faso, en tenant compte de la parité du genre.
Concernant la mise en œuvre de la réforme institutionnelle de la CEDEAO,
la Conférence rappelle son attachement aux objectifs d’amélioration des performances et de l’efficacité opérationnelle qui sous-tendent le processus de réforme institutionnelle, de manière à favoriser la réalisation des programmes d’intégration en vue du développement économique et social de la région.
Le sommet se félicite de l’état de mise en œuvre de la réforme institutionnelle de la CEDEAO, notamment en ce qui concerne l’amélioration de la gestion financière et du contrôle interne des Institutions. Il note que le mandat des fonctionnaires statutaires actuels s’achève en février 2022 et qu’il y a nécessité de travailler sur la structure optimale de la nouvelle Commission et des autres Institutions, sur les modalités d’affectation des postes des statutaires, et sur la maîtrise des coûts de fonctionnement de la CEDEAO. Sur cette base, le sommet demande à Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, président de la République du Ghana, de conduire la réflexion sur cette question, avec l’appui du Comité ministériel ad hoc sur la réforme institutionnelle. Un Rapport sur ce point sera soumis à la session ordinaire de la Conférence en juin 2021. A cet effet, un consensus général s’est dégagé des chefs d’Etat et de gouvernement selon lequel Nana Addo Dankwa Akufo-Addo devra continuer pour un deuxième mandat à la tête de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, pour superviser la mise en œuvre de cette réforme.
Les chefs d’État et de gouvernement expriment leur profonde gratitude à Nana Addo Dankwa Akufo-Addo pour son leadership dans la direction des affaires de la Communauté.
LE SENEGAL, CANDIDAT DESIGNE DE LA CEDEAO POUR LA PRESIDENCE DE L’UA
EN 2022-2023
Réunis en session extraordinaire le mardi 2 février pour harmoniser leurs visions sur le renouvellement des instances de l’Union Africaine, les chefs d’Etat de la CEDEAO ont désigné le Sénégal pour occuper le poste de président en exercice de l’organisation continentale pour le mandat 2022-2023.
A l’issue du sommet, le leader sénégalais, Macky Sall a remercié ses collègues, “pour cette marque de confiance” à l’endroit de son pays.
L’attribution de cette présidence tournante pour cette période est en effet réservée à la sous-région ouest-africaine. Le Sénégal succèdera ainsi à la République Démocratique du Congo, qui doit prendre cette semaine, les rênes de l’institution pour une année.
En attendant, le poste est toujours occupé par le président Cyril Ramaphosa de l’Afrique du Sud.