Le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé a participé activement, le samedi 19 juin à Accra au Ghana, à la 59ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, qui a reconduit le leader ghanéen, Nana Akufo-Addo à la présidence de la Communauté.
Les travaux de cette session ont essentiellement porté sur l’examen de plusieurs rapports sur la situation sociopolitique, économique, sanitaire et sécuritaire dans l’espace. Le président togolais et ses pairs ont aussi discuté des questions relatives aux réformes institutionnelles et à la vision à l’horizon 2050 de l’instance sous régionale. Le communiqué sanctionnant les travaux de cette session précise que les chefs d’Etat et de Gouvernement ont reconduit Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, président de la République du Ghana, à la présidence de la conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO pour un nouveau mandat d’un an. Les chefs d’État et de Gouvernement ont décidé de tenir la prochaine session ordinaire à Abuja en République fédérale du Nigeria, le samedi 18 décembre 2021.
Le communiqué indique que les chefs d’État et de Gouvernement ont pris note du rapport intérimaire 2021 du président de la Commission de la CEDEAO, ainsi que des rapports de la 46ème session ordinaire du Conseil de Médiation et de Sécurité de la CEDEAO et de la 86ème session ordinaire du Conseil des ministres de la CEDEAO. Ils se sont félicités de la qualité des rapports et des recommandations pertinentes qui y sont contenues.
Les chefs d’État et de Gouvernement ont réaffirmé leur engagement à approfondir le processus d’intégration en Afrique de l’Ouest, approuvé les principales recommandations contenues dans les différents rapports, puis procédé à l’examen des questions spécifiques notamment sur la situation de la pandémie de la Covid-19.
La paix, la sécurité et la démocratie ; les performances économiques et la mise en œuvre des programmes d’intégration régionale ; la création d’une union monétaire ; la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ; des questions frontalières et institutionnelles ont été également à l’ordre du jour de cette conférence. Les chefs de l’Etat et de Gouvernement ont aussi discuté du mécanisme de rotation concernant les candidatures des Etats membres à la présidence de l’Union africaine (UA).
AU TITRE DE LA SITUATION DE LA PANDEMIE DE LA COVID-19
La Conférence a encouragé l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS) à intensifier ses efforts, en vue de la mobilisation d’un partenariat pour la production de vaccins anti-COVID dans la région et a noté la nécessité d’introduire un passeport biométrique dans la région. Elle a chargé le président de la Commission de travailler avec les États membres et l’OOAS sur les modalités visant à accélérer la réouverture des frontières terrestres en toute sûreté pendant la pandémie, conformément aux directives harmonisées de la CEDEAO pour la libre circulation des personnes et des biens en période de pandémie.
AU TITRE DE LA CREATION D’UNE UNION MONETAIRE
La Conférence a félicité le Comité ministériel sur le programme de la monnaie unique pour les diligences accomplies dans la mise en œuvre des décisions prises lors de sa 58ème session ordinaire tenue par vidéoconférence le 23 janvier 2021. Elle a décidé d’adopter le pacte de convergence et de stabilité macroéconomique entre les Etats membres de la CEDEAO dont la phase de convergence couvre la période de 2022 à 2026 et la phase de stabilité à partir du 1er janvier 2027. Elle a aussi pris note de la feuille de route pour le lancement de l’ECO à l’horizon 2027 et a chargé le Comité ministériel de continuer à travailler pour résoudre toutes les questions en suspens.
ACCELERATION DU PROCESSUS DE RATIFICATION DE LA ZLECAF
La Conférence a pris note des progrès réalisés dans la ratification de l’accord et a exhorté les autres États membres à accélérer le processus de ratification de la ZLECAF. En outre, elle a demandé à la Commission de la CEDEAO de continuer à coordonner les positions communes pour les négociations, afin de s’assurer qu’elles s’appuient sur les acquis de la CEDEAO.