Les négociateurs en chefs de l’Union européenne (UE) et de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) ont annoncé le jeudi 3 décembre avoir trouvé un accord politique sur le texte d’un nouvel accord de partenariat qui succédera à l’accord de Cotonou. Le nouvel accord sera soumis aux procédures internes nécessaires avant d’être paraphé pour ainsi mettre fin aux négociations. La signature interviendra en 2021.
En effet, les deux parties ont indiqué que pour que cet accord entre en vigueur, il doit être ratifié par une sélection et un nombre de parties et que la signature, l’application provisoire et la conclusion de l’accord seront soumises à l’approbation du Conseil sur la base de propositions de la Commission.
Selon ce nouvel accord porte sur les domaines du développement, de la croissance durables, des droits de l’homme, de la paix et de la sécurité. Le texte est axé sur une mise en œuvre fondée sur les priorités régionales. Une fois entré en vigueur, ce nouvel accord servira de nouveau cadre juridique et guidera les relations politiques, économiques en matière de coopération entre l’UE et les 79 membres de l’OEACP pour les vingt prochaines années.
L’UE et les membres de l’OEACP constituent une force internationale. Ensemble, ils représentent plus de 1,5 milliard de personnes et plus de la moitié des sièges aux Nations unies. Avec le nouvel accord, les pays membres de l’UE et de l’OEACP pourront répondre aux besoins émergents et aux défis mondiaux, tels que la pandémie de la COVID-19, le changement climatique, la gouvernance des océans, les migrations, la paix et la sécurité.
« L’accord conclu aujourd’hui constitue une étape vers la nouvelle ère qui s’ouvre pour l’UE et les États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Les habitants de ces quatre régions du monde bénéficieront de cet accord ambitieux, qui nous permettra de mieux faire face aux nouvelles réalités et aux nouveaux défis en tant qu’acteurs mondiaux », a expliqué la commissaire aux partenariats internationaux et négociatrice en chef de l’UE, Jutta Urpilainen.
Selon le ministre togolais en charge des Affaires étrangères, Robert Dussey négociateur en chef de l’OEACP et président du groupe central de négociation ministériel, cet accord conclu à l’issue de ces longues et intenses négociations, ouvre la voie à un partenariat moderne et plus engagé au niveau national, régional et international. Il a adressé ses félicitations aux négociateurs en chef qui ont travaillé sans relâche pour parvenir à ce résultat.
Les négociations post-Cotonou ont débuté en septembre 2018 en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. L’objectif était de parvenir à un accord sur un nouveau traité devant succéder à l’accord de Cotonou. Ce nouvel accord de partenariat est constitué d’un «socle commun», qui expose les valeurs et les principes qui unissent les pays ACP-UE. Trois protocoles régionaux spécifiques mettant l’accent sur les besoins de chaque région sont associés à ce socle commun.