Le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé a honoré les populations de Tcharè et de Pya-Hodo de sa présence, enassistant le lundi 15 juillet, à la danse des évalas, donnant le ton des luttes traditionnelles dans les dites localités. C’était en compagnie des ministres, du préfet de la Kozah, col. Col Bakali Hèmou Badibawu, des autorités militaires, administratives et coutumières.
Cette danse réservée aux « évalas » (les jeunes en âges de lutter, de 18 à 24 ans) s’est déroulée dans une ambiance conviviale et de fraternité sous le regard attentionné du chef de l’Etat.
Les « évalas » appelés à esquisser aux pas de cette danse initiatique en pays Kabyè sont identifiables par leur accoutrement, composé de chapeau traditionnellement fabriqué, (sur lequel sont suspendus à la fois des plumes de canards sauvages, d’autruches, de vautours, de pans, d’éperviers et de charognards) et de short (culottes).
C’est dans cet accoutrement que ces jeunes lutteurs, torses nus, couverts de poudre, soit revêtus d’huile extrait de la graisse du chien, massues à la main, poitrines dégagées et les triceps exhibés, sur les épaules, les chiens tués à la main sur les lieux, en guise de démonstration de force et de savoir faire car il s’agit là de la meilleur localité réputée et reconnu de la koza pour la danse traditionnelle des Evala. Ils dansent aux rythmes des sons des castagnettes et gong. Une véritable démonstration de la force musculaire en activité avec une l’endurance de plus de deux heures d’horloge la sous l’admiration du chef suprême des armées, de son entourage et d’une foule nombreuse venues constater l’illustration de la richesse culturelle de ces localités. Tout ceci se déroule dans une ambiance bon enfant et au son des chants rendant hommage aux anciennes gloires des luttes traditionnelles en pays Kabyè et au président de la République pour ses actions, en vue de la sauvegarde de la tradition.
Cette danse qui se fait sur la place publique. C’est au marché de Tcharé appélé «Hhodo» un marché ancestrale qui à su gardé sa renommé et sa notoriété historique. Réputer à désservir les localités environnantes en matériels de cultures: les dabas ( houes ) et produits vivriers. il faut rappeler que les populations de Tcharé étaient les meilleurs forgerons de la Kozah et redouté dans la fabrication des meilleurs dabas et autres matériels de cultures. il faut dire que cette cette danse est une véritable opportunité stratégique d’intimidation d’un « évalo » d’un camp A sur l’autre de B par le remuement des muscles, en vue de l’effrayer et d’avoir un avantage sur lui lors de la lutte proprement dite.
Selon le chef coutumier de Tcharè, Sundjali, Téi, par cette danse, les jeunes lutteurs expriment leur fierté d’enclencher le processus d’appartenance au cercle des personnes sages de leur communauté, tout en participants aux réunions où se prennent les grandes décisions. « A l’occasion de cette danse qui vient en prélude aux épreuves de lutte, les évalas initiés sont accompagnés de leurs aînés (Agoulaa), des non initiés: ceux n’ont pas l’age requis (pyaévélis) et d’autres membres de la famille, présents pour les soutenir et les encourager, ce qui donne plus d’éclat à cette danse traditionnelle et festive », a ajouté le chef coutumier.