L’Allemagne et le Togo ont signé un contrat de financement de 4,6 milliards de F CFA pour la Phase III du Programme de formation technique, professionnelle et emploi des jeunes (PAFPE), le vendredi 1er mars à Lomé.
Les documents ont été signés par le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya et l’ambassadeur d’Allemagne au Togo, Christoph Sander, en présence du ministre de l’Enseignement technique, de la Formation et de l’Insertion professionnelle, Taïrou Bagbiègue, de la chargée de la santé et protection sociale au siège de la coopération allemande (KfW) à Frankfurt, Mme Youla Isabel, et du directeur KFW Benin/Togo, Günter Roos.
Cet appui de l’Allemagne va permettre de moderniser plusieurs centres de formation technique et professionnelle des jeunes sur toute l’étendue du territoire. Précisément il permettra de réhabiliter, d’élargir et de construire des infrastructures, de fournir l’équipement nécessaire, de former des formateurs, de renforcer des capacités managériales des gestionnaires des centres et d’élaborer un système informatisé de suivi des sortants.
Il s’agira aussi d’apporter des changements durables à travers une implication du secteur privé, afin de former des profils qui correspondent aux besoins réels de l’économie togolaise. Il sera également question de renforcer la responsabilité individuelle dans la gestion des écoles professionnelles.
Plusieurs centres, notamment le Centre de formation technique et professionnelle de Gamé dans le Zio ; le Centre de Formation Professionnelle (CFTP) de Tchamba ; les Lycées d’enseignement technique et professionnel de Sokodé et d’Atakpamé ; le Centre régional d’enseignement technique et de formation professionnelle(CRETFP)de Kpalimé et l’Institut national de formation agricole (INFA)de Tové, seront améliorés à travers ce programme afin de renforcer la formation technique et professionnelle des jeunes.
Le ministre Sani Yaya a souligné que l’un des objectifs du gouvernement est d’assurer l’auto-emploi et l’employabilité des jeunes qui sont des exigences fondamentales auxquelles le système éducatif classique ne permet plus de répondre. «Notre responsabilité est de faire en sorte que la formation puisse promouvoir un système d’apprentissage intégral permettant de disposer d’une main d’œuvre qualifiée, et diversifiée, afin de lutter contre le chômage et réduire la pauvreté», a-t-il précisé. Il a, pour cela, exprimé la gratitude du gouvernement togolais à la République fédérale d’Allemagne pour ses multiples actions en faveur du Togo.
Le diplomate allemand a plaidé pour qu’un mécanisme financier soit mis en place pour permettre au Fonds National d’Apprentissage, de Formation et de Perfectionnement Professionnels (FNAFPP) de prendre en charge, dans les cas d’urgence, la réparation et l’entretien de ces infrastructures et équipements afin d’assurer la durabilité des investissements mis à la disposition des centres de formation.
L’ambassadeur a relevé que la coopération germano-togolaise connaîtra dans le mois de mars les négociations intergouvernementales qui vont enclencher un nouveau cycle de programmation. Il a réitéré l’engagement de l’Allemagne à soutenir le Togo dans la mise en œuvre du Programme National de Développement (PND) qui consacre une importante partie au développement de son futur, sa jeunesse.
M. Christoph Sander a rappelé qu’il faut disposer de ressources humaines de qualité en quantité suffisante, en adéquation avec les besoins du marché de l’emploi pour contribuer à la création de richesses et au développement du pays.
La KfW finance des projets dans les pays en développement pour améliorer durablement les conditions de vie des populations. Elle est active au Togo depuis de nombreuses années avec un engagement de plus de 500 millions d’euros depuis 1959.