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COLLOQUE INTERNATIONAL SUR LA PHYTOMEDECINE

Le Centre de recherche et de formation sur les plantes médicinales (CERFOPLAM) a organisé du 12 au 14 décembre à Lomé, un colloque international sur les plantes médicinales dont la finalité est de baliser la voie à la mise en place d’une cellule interne de certification des médicaments traditionnels améliorés.
Cette rencontre internationale dont le thème est «de la phytomédecine vers le médicament pour le développement durable en Afrique», a permis de faire le point des trente ans d’existence du CERFOPLAM en vue de mieux contribuer à l’élaboration d’un plan stratégique pour le développement des médicaments traditionnels améliorés (MTA) et faire une exposition vente des médicaments traditionnels améliorés avérés du Togo.
Des délégations du Bénin, du Burkina-Faso, de la Centrafrique, du Congo, du Gabon, de la Cote d’Ivoire, du Mali, du Niger, du Nigeria, de l’Ouganda et du Togo ont pris part à ce colloque.
Des communications scientifiques et des échanges destinés à rationaliser la médecine traditionnelle pour obtenir des médicaments traditionnels améliorés ont été au centre du colloque. La rencontre a également formé des ressources humaines capables d’entreprendre des recherches sur les plantes médicinales.
Les participants ont rendu hommages aux Professeurs Gbéassor François Messanvi et De Souza Aristide Comlan co-présidents fondateurs du CERFOPLAM, considérés par leurs pairs comme des autorités doctrinales «incontestables et incontestées» du CAMES. Ils ont ajoutéà l’humanité en formant un nombre « impressionnant» d’enseignants chercheurs du Togo et d’ailleurs.
Surnommés « baobabs ou pionniers »par leurs pairs qui se disent fiers d’eux, ces deux illustres professeurs ont, par leurs efforts, contribué au rayonnement de l’UL (université de Lomé) et au-delà des frontières nationales dans les filières scientifiques.
Le colloque international a débouché sur des recommandations à l’endroit des différents acteurs pour une orientation de la phytomédecine vers les Médicaments Traditionnels Améliorés (MTA) pour le développement durable de l’Afrique.
RECOMMANDATIONS POUR UNE MEILLEURE UTILISATION DES PLANTES
Au terme des travaux, les participants recommandent aux traditherapeutes de proposer une dénomination à connotation positive des MTA comme par exemple produits naturels et une meilleure présentation des phytomédicaments. Ils sont également appelés à développer la collaboration entre eux et les chercheurs, à respecter les bonnes pratiques d’hygiène dans les différents processus de fabrication de phytomédicaments au niveau de la récolte, du transport, de la conservation, du traitement et de l’emballage.
Le colloque demande aux jeunes de Lomé au Togo ou à Ouagadougou chercheurs de refuser l’isolement pour intégrer le réseau de recherche afin de travailler sur les plateformes communes CAMES et participer à la mise en œuvre de projets communs. Il les convie également à dépasser les études ethno botaniques pour aller vers la proposition des centres qui apportent une véritable plus-value aux travaux de recherche et à soutenir les renforcements de connaissances sur les MTA.
Les délégués recommandent au CERFOPLAM d’élaborer un projet de mise en place d’un Centre africain d’excellence de recherche pour la médecine traditionnelle; de mettre en place des collaborations entre la recherche et les sociétés pharmaceutiques et entre la médecine traditionnelle et la médecine moderne.
La rencontre de Lomé demande aux autorités étatiques, universitaires et aux centres de recherche d’inclurent des unités d’enseignement de la médecine traditionnelle dans les programmes de formation sous le format LMD( licence- master- doctorat); de formaliser la recherche collaborative de façon transversale; de mutualiser les plateaux techniques au sein des universités ; de favoriser des enquêtes multisites pour élaborer des projets communs sur les mêmes problématiques qui minent le pays par exemple le problème de faux médicaments.
SOLLICITATION DU CAMES POUR LA MISE EN PLACE D’UN CENTRE D’EXCELLENCE
Les participants sollicitent des autorités du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES), un accompagnement pour la mise en place d’un Centre d’excellence à l’Université de Lomé au Togo ou à Ouagadougou où convergeraient les chercheurs qui travaillent dans le domaine du MTA. Le CAMES est également convié à relancer le programme MTA à travers des appels à projets pour financement chaque année et à accompagner les Etats dans la mise en place d’un incubateur commun pour la valorisation des MTA à forts potentiels thérapeutiques comme le diabète, le paludisme et l’hypertension.
Il leur est aussi demandé d’aider à mettre en place un laboratoire ou une plateforme technique d’analyse pour la validation des nouveaux médicaments et à obtenir diverses autorisations auprès des ministères de la santé via les ministères des Enseignements supérieurs lors des conseils des ministres du CAMES.
Les responsables du CAMES sont aussi invités à élaborer une politique de diffusion et de consommation des médicaments naturels; à approcher les bailleurs de fonds notamment la Banque Mondiale pour mobiliser les financements en faveur du développement des MTA et à intéresser les privés à investir dans le domaine du MTA en Afrique.
Le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Pr Koffi Agbénoto a affirmé que le gouvernement togolais portera une attention particulière aux conclusions de ces assises pour les intégrer dans les stratégies de lutte contre la production et la vente de faux médicaments, la dégradation des ressources naturelles pour un développement durable. Il a promis que son département transmettra les recommandations au président du conseil des ministres du CAMES pour inscription à l’ordre du jour du prochain lors des conseils des ministres du CAMES conseil des ministres.

 

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Ignace.T