Le secrétaire exécutif du parti majoritaire Union pour la république (UNIR), Atcholi Aklesso a, dans une interview accordée à votre magasine « Delta infos » dans le cadre de la 6 e législature, déclaré que le vote de la réforme constitutionnelle reste une affaire de nous tous et le moment venu, nous espérons que le bon sens et la raison prévaudront. Il a rappelé les principales actions que son parti a menées au cours de la 5e législature et a évoqué les perspectives du parti pour les cinq prochaines années.
Magazine Delta infos : Les députés issus des élections législatives du 20 décembre 2018 ont démarré le mardi 8 janvier 2019 la première session de droit de la 6e législature.
Vous pouvez nous rappeler brièvement les grandes actions que le parti majoritaire a menées pendant la 5e législature ?
Secrétaire exécutif de UNIR : Tout d’abord ; permettez que j’adresse à travers votre vitrine la gratitude de notre parti à la famille de l’audiovisuel et de la presse nationale pour son accompagnement constant de la vie politique togolaise.
Revenant à la question, le parti majoritaire a fait preuve d’une grande présence et d’un grand dynamisme au cours de la 5e législature. Dans son rôle de parti majoritaire au parlement, il a été présent dans l’accompagnement de l’action gouvernementale. Ce rôle a été fort éloquent dans la volonté du Chef de l’Etat et du gouvernement d’opérer des réformes constitutionnelles et institutionnelles. Ce bon rôle a été également démontré dans la mise en œuvre des recommandations de la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernements de la CEDEAO.
Malheureusement, à chacune de ces étapes, les députés de la majorité n’ont pas reçu le soutien de leurs collègues de l’opposition.
MDI: Après les législatives de 2018, l’UNIR garde la majorité mais perd trois sièges, alors que le boycottage décidé par la coalition de l’opposition (C14) pouvait lui faire espérer un large succès. Comment expliquer cette victoire décevante pour le parti présidentiel ?
S.E. de UNIR : Ce fut en effet une victoire bien plus décevante pour nous. C’est douloureux car il est difficilement concevable de voir l’effectif de ses élus réduits au parlement dans ce contexte de débat et d’enjeux politiques intenses.
Peut-être que les forces en présence ont été mal analysées. Tout compte fait, ces échéances sont derrière nous. Le plus important reste notre mobilisation pour les enjeux à venir.
MDI: Pour faire adopter une réforme constitutionnelle, l’Union pour la République aura besoin des alliés au Parlement. Cette alliance sera-t-elle facile à réaliser ?
S.E. de UNIR : Le vote de la réforme constitutionnelle reste une affaire de nous tous et le moment venu, nous espérons que le bon sens et la raison prévaudront. Cette question constitue une préoccupation pour la nouvelle législature qui en fera une priorité. Cette volonté a été réaffirmée par la Présidente de l’institution à l’ouverture de la 2e session parlementaire extraordinaire du 22 mars dernier, en rassurant que la question des reformes sera inscrite à l’ordre du jour de la prochaine rentrée parlementaire.
MDI: Les réformes constitutionnelles et institutionnelles ont longtemps constitué une pomme de discorde entre pouvoir et opposition. Elles sont également à l’origine de la crise politique que connait le Togo depuis le 19 août 2017. Vous pouvez rassurer le peuple togolais qu’elles se feront ?
S.E. de UNIR : Comme rappelé plus haut, la question de réforme constitutionnelle engage tout le monde. Les députés de la majorité seront toujours là pour accompagner toutes initiatives du Président de la République et du gouvernement en ce sens. Je puis vous dire que sur la question, la volonté du Président de la République, Président de notre grand parti est très forte.
MDI: La coalition de l’opposition togolaise qui a boycotté ces élections a annoncé une nouvelle phase de la lutte politique pour l’alternance du fait qu’elle ne reconnait pas la nouvelle assemblée nationale et promet se relancer en se muant en un grand mouvement citoyen. Ne pensez-vous pas que cette nouvelle stratégie de la coalition constituera un obstacle à la mission de la 6e législature ?
S.E. de UNIR : Etre aux affaires requiert beaucoup de concentration. Nous ne voudrions nullement nous laisser distraire par une opposition virtuelle. Nous les laissons gérer leurs propres turpitudes.
MDI : Quelles sont les perspectives du parti pour les cinq prochaines années ?
S.E. de UNIR : Seules les échéances politiques de 2019 et 2020 permettront au Président de la République, Président de notre parti d’ouvrir des perspectives bien meilleures au peuple togolais. Nous continuerons quotidiennement aux côtés du Chef de l’Etat, à travailler sur l’aboutissement du Plan national de développement (PND), l’instrument qui fait rêver et qui donne une nouvelle raison d’espérer à la nation entière. Pour le bien-être du peuple, toutes les batailles seront engagées et gagnées.