L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a célébré le vendredi 20 mars son jubilé d’or. Mais, dans le contexte mondial créé par la pandémie du coronavirus (Covid-19), crise sanitaire globale sans précédent, l’OIF a décidé de s’associer à la lutte contre la propagation de ce virus. Elle a reporté les manifestations prévues pendant le mois de mars, en particulier les événements destinés à marquer le cinquantième anniversaire du projet francophone. Malgré ces circonstances inédites, la secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo a souhaité que les éléments essentiels de la campagne initiée par l’OIF autour du thème de la jeunesse, « La Francophonie de l’avenir » soient maintenus.
L’OIF a dû reporter les manifestations prévues à cet effet, en raison de la crise sanitaire mondiale occasionnée par le coronavirus. D’ailleurs plus de 70 Etats et gouvernements membres, sur les 88 que compte l’organisation sont touchés par cette pandémie du Covid-19.
Au Togo, cet événement a été célébré symboliquement en mettant à l’honneur la place Léopold Sédar Senghor. Ceci, afin de traduire l’attachement de la capitale togolaise qui abrite le Bureau régional de l’OIF, aux valeurs prônées par la Francophonie.
La campagne internationale portée par l’OIF intitulée « La Francophonie de l’avenir », est destinée aux jeunes (entre 22 et 37 ans) originaires des cinq continents et qui portent chacun un ou plusieurs projets, étant qu’entrepreneurs, universitaires, fondateurs d’associations, activistes et qui s’engagent avec force et passion.
En effet, l’espace francophone est jeune. C’est à la fois un grand espoir et un immense défi pour ces jeunes, femmes et hommes, qui soutiennent l’émergence de sociétés plus innovantes, plus audacieuses et plus équitables. L’Organisation internationale de la francophonie a souhaité connaître leurs attentes et leurs espoirs en organisant, dès le mois d’avril 2020, une grande consultation des jeunes de 15 à 35 ans. Les résultats seront présentés au XVIIIe sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Francophonie à Tunis les 12 et 13 décembre 2020 dans une forme renouvelée et modernisée.
Au regard de la situation de la crise sanitaire mondiale de la pandémie du Coronavirus actuelle dans laquelle se trouve un grand nombre des États et gouvernements, le choix de la secrétaire générale de s’adresser à la jeunesse francophone à l’origine, est révélateur. Pour elle, c’est la jeunesse qui tient dans ses principaux domaines l’avenir du monde et qui doit être pleinement accompagnée pour relever les nombreux défis liés à l’humanité.
Cette organisation qui regroupe aujourd’hui près de 300 millions de locuteurs a vu le jour le 20 mars 1970 à Niamey sous l’impulsion de 4 chefs d’Etat, Léopold Sédar Senghor du Sénégal, Habib Bourguiba de la Tunisie, Norodom SihanouK du Cambodge et Hamani Diori du Niger. À l’origine, ce mouvement était dénommé l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) et avait principalement pour vocation d’intensifier la coopération entre ses membres francophones. La langue française, ciment de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), est devenue le ferment d’actions multiples dans les domaines de plus en plus élargis comme la culture, la paix et la démocratie, l’économie, le développement durable ou la jeunesse.
La francophonie a pour objectif de promouvoir la langue française et la diversité culturelle et linguistique ; promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l’Homme ; d’appuyer l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche ainsi que de développer la coopération au service du développement durable.
Il est à rappeler également que la secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo, à la tête d’une délégation en visite au Togo, a été reçue par le président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé le mardi 17 décembre 2019 à Lomé.
Les échanges ont été portés sur la situation et les programmes de l’organisation ainsi que sur les relations de l’OIF avec le Togo.
« Le Togo est un pays-clé dans cette région, surtout qu’il abrite le bureau régional, le plus ancien de l’OIF », a déclaré Mme Mushikiwabo avant de poursuivre : « J’ai fait l’état des lieux de notre organisation au chef de l’Etat ; la francophonie a une collaboration exemplaire avec le Togo, que ce soit dans le domaine de l’éducation, de la langue française ou du numérique ».
Les discussions étaient également portées sur des questions politiques, notamment le processus électoral qui avait abouti à la réélection du président de la République à l’élection présidentielle du 22 février dernier.